Chapitre 2 : Le bunker - Partie 1

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     Lorsque la voiture s'arrête, je regarde par la fenêtre pour repérer les alentours, mais je m'aperçois vite qu'il n'y a rien, autour du véhicule s'étendent des kilomètres de champs et de forêt, si on craignait croiser de la vie au moins on est...

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     Lorsque la voiture s'arrête, je regarde par la fenêtre pour repérer les alentours, mais je m'aperçois vite qu'il n'y a rien, autour du véhicule s'étendent des kilomètres de champs et de forêt, si on craignait croiser de la vie au moins on est rassuré.

     Je baisse les yeux vers mon téléphone en espérant avoir reçu un message de mes amis mais il n'affiche aucune notification, ce qui laisse une larme s'échapper et tomber lourdement sur mon écran, je n'ai même pas le moindre réseau ici.

     Je sens alors une main se poser sur mon épaule, m'extirpant de ma peine et la voix de ma mère me rassurant une nouvelle fois, elle fait de son mieux mais je ne vois pas comment je pourrais aller bien étant donné la situation.

     Après quelques secondes perdues dans mes pensées, je décide enfin d'aller aider à décharger les affaires, plus je traine ici plus ça va être difficile d'aller à l'intérieur.

     Au moment de passer la porte massive du bunker je marque une pause, ferme les yeux et prends une grande inspiration, ça va aller je vais y arriver.

     Juste après l'entrée se trouve un sas de décontamination avec de nombreuses combinaisons accrochées au mur, j'ai l'impression d'être dans une des séries ou un des films apocalyptiques que j'ai regardé de nombreuses fois.

     Un peu plus loin s'étend un grand couloir bordé de portes qui mène à une pièce centrale assez spacieuse dans ce contexte, qui doit être le salon.

     A mon plus grand désespoir les murs sont d'un gris si terne que même une gigantesque fresque ne rendrait pas ce lieu moins lugubre, si c'est pour nous mettre dans l'ambiance c'est réussi.

     Malgré tout, le mobilier reste plutôt correct, le canapé à l'air assez confortable et il est grand, encadrant une petite table basse qui le sépare de la télévision, j'espère qu'elle fonctionne au moins et qu'elle n'est pas là juste pour la décoration.

     En continuant d'observer ce qui se trouve autour de moi j'aperçois sur ma droite une cuisine ouverte, assez spacieuse, avec une table ronde et un bar, j'imagine que les constructeurs pensaient que ça ajouterait un peu de vie dans cette prison souterraine.

     Je ferme les yeux pour essayer d'imaginer cet endroit de façon conviviale, avec toutes sortes de tableaux, plantes, lustres et j'en passe, et surtout mes amis assis à mes côtés dans le salon à rigoler comme si rien de grave était en train d'arriver.

     L'idée de les avoir près de moi, sain et sauf, me comprime la poitrine, réveillant la douleur déchirante que je ressentais quelques minutes plus tôt et bloquant ma respiration, ne laissant que mes larmes monter à la frontière de mes paupières inférieures, menaçant de dévaler mes joues à tout instant.

     Je suis interrompue dans mes pensées par mon petit frère qui court vers moi avant de se jeter lourdement dans mes bras, enfouissant sa tête dans le creux de mon cou.

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