Malheureusement, lorsque l'univers s'écroule, rien ni personne ne peut s'y opposer, il faut se protéger et prier pour ne pas y rester.
Espérer vivre et retrouver sa vie d'avant, c'est ce dont se persuade la jeune Eleyne de dix-sept ans, malgré...
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Je me réveille ce matin comme à mon habitude, à neuf heures vingt, et regarde mon téléphone, espérant apercevoir le moindre changement mais une fois de plus, pas de réseau et donc aucun message.
Je me lève, à moitié endormie, et me dirige vers la cuisine, où je retrouve mon petit frère et ma mère, mon père n'est pas avec nous pour le petit déjeuner, il est parti en exploration afin de voir la situation extérieure.
Je sens que vous êtes perdus alors laissez-moi reprendre depuis le début, lorsque ma vie a basculé il y a quelques semaines.
Je m'appelle Eleyne, j'ai dix-sept ans dans un mois et nous sommes le vingt-huit avril 2022, la veille de la catastrophe.
En regardant par la fenêtre, je vois que le soleil commence à montrer le bout de son nez, je ne comprends pas comment les gens peuvent préférer l'hiver, il fait toujours nuit et on ne va même pas parler du froid.
Heureusement pour moi, ce calvaire est terminé depuis un peu plus d'un mois, c'est tellement plus agréable de se réveiller lorsqu'il fait déjà jour.
En descendant dans la cuisine je croise mes parents en train de discuter, qui se tournent vers moi en me voyant passer la porte.
« Bonjour ma merveille, bien dormi ? me demande ma mère en écartant ses bras pour m'inviter à me blottir à l'intérieur.
- Bonjour tous les deux, oui le réveil n'était pas trop difficile ce matin et vous ? répondis-je en la serrant contre moi, son odeur réconfortante venant chatouiller mes narines.
- La même chose, même si ton père a ronflé à trois heures du matin, ajoute-t-elle en lançant un regard assassin vers ce dernier.
- Pour ma défense ta très chère mère m'avait volé toute la couette quelques minutes avant, se justifie-t-il en se rapprochant d'elle pour l'embrasser.
- Non mais je rêve ! Il essaie de te liguer contre moi, souffle-t-elle en secouant la tête.
- Je ne prends le parti de personne, débrouillez-vous avec vos chamailleries d'enfants, les coupais-je en attrapant un paquet de gâteaux avant de retourner dans ma chambre en riant, ils ne peuvent pas s'en empêcher.
- N'oublie pas de réveiller ton frère avant de partir ! s'exclame mon père alors que j'atteins les dernières marches de l'escalier.
- Oui je sais papa ! »
Comme si j'allais oublier de le faire alors que je sais que ça lui fait plaisir quand je lui fais un bisou le matin avant d'aller au lycée.
Une fois prête, je me dirige vers sa chambre discrètement, je ne veux pas l'effrayer en débarquant comme un éléphant.
« Mon pioupiou, c'est l'heure d'ouvrir les yeux, chuchotais-je en m'approchant de lui avant de passer ma main dans ses cheveux, le soleil brille déjà dehors.
