Chapitre 5 : Le monde extérieur - Partie 3

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      Mes pas me guident vers notre parc, là où tant de choses se sont passées, là où était insouciant, profitant simplement du temps et des cours au lycée

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      Mes pas me guident vers notre parc, là où tant de choses se sont passées, là où était insouciant, profitant simplement du temps et des cours au lycée.

     Je brandis mes deux sabres, un dans chaque main, et commence à les manier, les mouvements étant différents des épées que j'ai pu utiliser avant.

     J'enchaine les coups dans le vide, profitant de l'atmosphère frais de la nuit pour me défouler et laisser sortir toute la tristesse qui me ronge depuis ce fameux jour.

     Même si je ne laisse rien paraître j'ai toujours les images qui tournent dans mon esprit, son bras inerte baignant dans une flaque de sang, le reste enseveli sous les pierres.

     Elle ne méritait pas ça, elle méritait une belle vie, Juliette n'a même pas eu le temps de s'habituer aux grottes que ces dernières l'ont tué sans pitié.

     Sans m'en rendre compte les larmes roulent sur mon visage, brouillant ma vision de cette douleur qui me hante à chaque instant, si seulement je pouvais retourner dans le passé pour empêcher ça.

     Mes actions sont de plus en plus rapides, je sens que je m'habitue à ces nouvelles armes, gagnant en précision à chaque instant.

     Un léger bruit derrière moi m'alerte et en une fraction de seconde je me suis retourné et ai placé la pointe de ma lame sous le menton de la personne qui se trouve désormais en face de moi.


          « Je savais que je te trouverais ici, sourit-elle doucement, très jolis katanas d'ailleurs, j'espère que tu ne comptes pas me faire la peau maintenant.

          - Ça s'appelle des iaitos, qu'est-ce que tu fais là ? Demandais-je un peu trop sèchement.

          - Je m'excuse pour tout à l'heure, je ne voulais pas te blesser avec ce que j'ai dit, reprend Sarah tranquillement, je sais que tu as peur et que tu souffres et en aucun cas je ne veux aggraver ça, je t'aime beaucoup Nono et je veux simplement ton bonheur, souffle-t-elle en baissant la tête, peinée.

          - Je ne t'en veux pas, j'avais juste besoin de prendre l'air, je suis fatigué de ne jamais faire de pause, de veiller sur tout le monde et de penser constamment qu'il va nous arriver quelque chose de grave, expliquais-je en posant ma main sur son épaule.

          - Je comprends, ça ne devrait pas être à nous de gérer ça, pas à notre âge.

          - Je dois accepter mes responsabilités mais c'est si dur, je ne veux pas être la cause de la mort de qui que ce soit, je culpabilise déjà assez pour ma sœur, articulais-je, sentant à nouveau la tristesse me gagner.

          - Ce qui est arrivé à Juliette n'est en aucun cas ta faute, tu dois surtout accepter de lâcher prise, de ne pas toujours contrôler, c'est impossible sinon, me rassure-t-elle en ouvrant ses bras pour m'inciter à venir m'y blottir. Personne n'est parfait et encore moins un adolescent de dix-sept ans, je peux te garantir que c'est ce que pense le reste du groupe, grâce à toi on a survécu en bas et maintenant on vit dehors.

Le Dernier Jour de l'HumanitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant