Malheureusement, lorsque l'univers s'écroule, rien ni personne ne peut s'y opposer, il faut se protéger et prier pour ne pas y rester.
Espérer vivre et retrouver sa vie d'avant, c'est ce dont se persuade la jeune Eleyne de dix-sept ans, malgré...
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Je m'élance derrière lui, de sorte à pouvoir le guider et l'aider rapidement en cas de problème étant donné qu'il est moins entrainé que moi.
Après quelques minutes, je vois qu'il peine de plus en plus à avancer à cause de son sac alors je lui demande de l'enlever sans s'arrêter et de me le donner.
Je sais que j'ai déjà deux sacs plutôt lourds, mais je suis plus résistante que lui et plus grande, alors je me dois de le soutenir le plus possible, même si cela me met en difficulté.
J'ai bien conscience que si je ne peux pas m'aider je ne pourrais pas l'aider non plus mais je m'en fiche, si quelqu'un doit souffrir maintenant ça sera moi, il n'a rien demandé de tout ça.
Nous courons encore quelques minutes avant que je sente que mon corps ne peut pas supporter une minute de plus, je savais que j'aurais dû forcer plus que ça lorsqu'on était dans le bunker, je suis trop faible.
Je ralenti la cadence avant de m'arrêter, en disant à Andrew que j'ai besoin d'un peu de repos, ou du moins de reprendre une respiration normale, sinon je risque de faire une défaillance d'organe.
« Tu es sûre que ça va Elé ? Je ne veux pas que tu te fatigue trop pour moi, je peux porter mes affaires, me dit-il avec une mine inquiète.
- Ne t'en fais pas je vais bien, je suis juste un peu essoufflée, il me faut simplement un instant pour regagner des forces, expliquais-je en souriant gentiment.
- Très bien, je vais surveiller ce qu'il se passe autour en attendant alors, comme ça tu n'as pas besoin de le faire, ajoute-t-il en attrapant son arc, on ne dirait pas qu'il est si jeune.
- Merci pioupiou, je serais bientôt sur pieds et on pourra repartir » soufflais-je en me laissant tomber sur le sol, haletante et tremblante, sentant mes forces me quitter lentement.
Je ferme les yeux, et laisse mes pensées se tourner vers mes parents, qui me manquent énormément, j'aimerais tellement qu'ils soient là avec nous, c'est injuste ce qui leur est arrivé.
Une fois requinquée, on se remet en marche, le soleil n'est pas encore trop haut en ce début de journée alors il ne fait pas trop chaud, heureusement.
« Andy regarde un oiseau ! m'écriais-je en pointant du doigt une ombre dans un arbre, ça peut paraître ridicule mais il faut rappeler que nous avons vécu presqu'un mois et demi dans un bunker sans voir la lumière du jour.
- Oh c'est génial ! Il est trop beau, s'exclame-t-il en sautillant sur place, j'aime bien les animaux, j'espère qu'on en verra plein sur le chemin, commence-t-il en levant les yeux en direction du ciel, on pourra en prendre quand on sera à la maison ?
