Chapitre 40 (Alex)

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           Megan vient de disparaître derrière la porte en acier. Jason arrive le premier devant cette dernière et s'exclame :

          — Elle est fermée ! Quelqu'un a encore des explosifs ?

          Elena qui parvient en deuxième devant le battant, en extrait de son équipement et les colle contre la serrure. A présent, toute mon unité attend à l'endroit où nous avons perdu Megan et les quatre criminels de vue.

          — Trois, deux, un...

          La porte vole en éclat et nous nous précipitons dans une cage d'escalier noyée dans l'obscurité. Nous la descendons aussi rapidement que nous le permettent nos jambes et, jusqu'au rez-de-chaussée, il n'y a aucune issue. Au moins, nous sommes pour l'instant sûrs de la direction qu'ont pris les malfaiteurs qui nous précèdent.

          En bas de ces longs escaliers, il y a des couloirs qui partent vers la droite, la gauche, devant, derrière, et une vingtaine de portes rien que dans mon champ de vision. J'analyse s'il n'y a pas quelque chose qui pourrait nous indiquer le chemin qu'ils ont emprunter juste avant nous, mais je ne vois rien. Rien du tout. Il n'y a pas de trace de lutte ou de porte entrouverte. Rien ne nous permet de deviner la direction que nous devons prendre pour retrouver Megan.

          — Lewis et Elena, à droite. Lisa et Jason, à gauche. Bryan et moi, en face, ordonné-je.

          Nous ne sommes pas assez pour vérifier tous les couloirs. Nous examinerons le dernier si les trois autres ne donnent rien.

          Les membres de l'équipe se dirigent dans la direction que je leur ai indiquée et moi, je passe devant Bryan. Nous progressons dans le couloir et arrivons devant la première porte. Mon second l'ouvre à la volée et j'entre. Nous parvenons dans un deuxième couloir contenant encore plus de portes que le précédent.

         C'est quoi cet endroit ?!

          Bon, tant pis.

          Nous n'avons pas le choix si nous voulons retrouver ma copine. Il va falloir chercher.

          Bryan et moi nous dirigeons vers la première porte de ce deuxième couloir. Quand il l'ouvre, j'arrive dans un troisième corridor contenant au moins le même nombre d'issues.

          C'est pas possible !

          Je m'apprête à rejoindre la première porte quand Bryan m'arrête.

          — Alex, c'est un labyrinthe. Ils savaient où ils allaient. Ils doivent déjà être loin à l'heure qu'il est...

          — Non. On ne peut pas les avoir perdus ! Je refuse d'imaginer ça ! On continue de chercher !

          Je m'écarte de mon collègue et me dirige vers le battant suivant, derrière lequel je trouve un nouveau couloir rempli de dizaines d'issues.

         C'est quoi ce bordel putain ?!

          — Alex ! Stop ! Ça ne sert à rien ! On perd juste du temps là !

          Cette fois je m'arrête réellement. Il a raison. Ce que nous faisons n'est qu'une perte de temps, mais je n'arrive pas croire que Megan était là, juste devant nous, et que nous ne l'avons pas enlevée des bras de ces criminels !

          — De notre côté, il n'y a qu'un labyrinthe de couloirs et de portes, annonce Lewis dans nos oreillettes. Elena et moi allons rapidement voir si ça l'est aussi derrière les escaliers.

         — C'est également un labyrinthe chez nous. Nous vous attendons en bas des escaliers, nous informe Lisa.

          Je baisse la tête quelques secondes pour ne pas exploser. Je contiens mes émotions, mais j'ai envie de virer toute mon équipe. On a fait un travail de merde. Elle était là, devant nous, mais nous l'avons perdue.

          — Idem chez nous, communique Bryan.

          Ce dernier et moi faisons marche arrière et rejoignons Lisa et Jason au début de la cage d'escalier. Lewis et Elena reviennent de leur vérification du quatrième couloir quand nous arrivons. En voyant leurs mines défaites, je devine que celui-ci est identique aux précédents où nous avons posé les pieds.

          — Rien par ici non plus, déclare malheureusement Elena.

          — Les agents argentins descendent avec moi et les patrouilles ont été informées, nous indique le commandant qui a tout entendu depuis le début de l'intervention grâce à nos oreillettes. Elles bloquent la circulation et vérifient les identités des occupants des quelques voitures qui empruntent la route devant l'hôtel. Elle n'est pas grandement passante. Nous pouvons encore la retrouver.

Je ne te lâcherai pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant