Chapitre 46 (Alex)

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          Six jours de recherches se sont écoulés depuis notre retour de Buenos Aires et nous sommes à nouveau au village où Sanchez possède sa monstrueuse demeure. Mon humeur, qui n'était pas au plus haut avant notre descente de police a encore chuté d'un cran. Avoir revu Megan dans les bras de ces hommes dépourvus de cœurs et ne pas avoir réussi à la sortir de là me hante. Je n'ai pas assuré, vraiment pas.

          Nous avons passé au peigne fin les valises que nous avons trouvées dans l'appartement lors de notre intervention. Nous espérions y trouver des informations à propos de leur prochaine destination, mais aucun document intéressant n'y figurait, ils n'ont laissé aucune trace. Nous n'avons aucune idée de leur emplacement actuel.

          Nous avons également vérifié que la demeure de Sanchez aux abords du village était toujours vide. La déception a pris possession de moi une nouvelle fois quand nous nous sommes aperçus que oui. Aucun signe de vie n'est à déclarer sur la propriété.

          Depuis notre retour, nous examinons un nombre incalculable de casiers judiciaires appartenant à des hommes et à des femmes ayant un lien de près ou de loin avec le père de Megan, Fernando Garcia, son meilleur ami d'enfance, Georgio Sanchez, et le fils de ce dernier, Léonardo Sanchez.

          Aucun des renseignements que nous avons récoltés jusqu'à présent ne nous mène à une piste concrète pouvant nous aider à la résolution de cette enquête. Ce gang sait se faire discret et adore effacer ses traces quand elles l'impliquent dans des actions malsaines. La probabilité pour dégoter une information valable et utile est relativement faible.

          Je suis dans ma chambre d'hôtel et je lis le casier d'un ancien ami du fils Sanchez, Diego Cortez, mais je ne vois aucun lien avec Megan. C'est un chef de gang à San Luis depuis plus de cinq ans, mais rien ne nous montre qu'il sait quelque chose à propos de l'enlèvement de ma copine. Il ne l'a même sans doute jamais vue.

          Le dossier fini, je me prépare pour essayer de fermer les yeux quelques heures...

                             ***

          Les rayons du soleil traversent les affreux rideaux troués de ma chambre et mon réveil affiche six heures trente-cinq quand je décide de me lever. Maintenant que je suis réveillé, je n'arriverai pas à me rendormir.

          Le petit-déjeuner de l'hôtel ouvre à sept heures et dès l'ouverture, je m'installe tout au fond de la salle à manger. Je prends un croissant et un verre de jus d'orange, puis démarre la lecture des casiers judiciaires au sommet de la pile à examiner. Les dossiers sont monotones, ils se ressembles tous et ne mènent à rien. Cependant, ce sont les uniques potentielles aides dont nous disposons, alors pour retrouver la femme que j'aime, nous n'avons pas le choix que de fouiller dans cette grange à bottes de foin pour tenter de trouver l'aiguille gagnante.

          Mon équipe me rejoint petit à petit. Lewis arrive en premier, suivi du commandant, puis d'Elena. Jason, Lisa et Bryan mettent un peu plus de temps, mais arrivent tout de même avant huit heures. Ils s'installent à côté de moi et nous lisons en silence, dans l'espoir que l'un de nous hurle qu'il a trouvé une information extraordinaire.

          Mais rien.

          Comme tous les matins depuis six jours.

          Rien.

          Peu après neuf heures, nous nous rendons au commissariat du village où nous enquêtons avec la police de la région du Gran Chaco. Les officiers nous montrent différents membres du gang que nous pourrions arrêter pour faire pression sur les dirigeants. Peut-être que nous réussirions à obtenir un renseignement qui nous aidera...

Je ne te lâcherai pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant