Chapitre 26 (Alex)

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Après plusieurs jours de recherches sur les délinquants qui m'ont tabassé et sur le père de Megan, nous ne pouvons pas dire que nous avons beaucoup avancé. Le Swat s'est renseigné sur les deux nouveaux noms que nous avons repéré sur le contrat : Zaydan Hassan et Henry Williams, mais nous ne les avons toujours pas retrouvés. Leurs domiciles ont été mis sous surveillance, mais pour l'instant, rien n'a bougé. Toutefois, s'ils réapparaissent, ils vont être drôlement bien accueillis.

Du côté du père de Megan, nous avons eu la confirmation de la prison la plus sécurisée d'Argentine qu'il y séjourne encore et qu'il n'a aucun contact avec l'extérieur en dehors des gardiens. Il y a bien longtemps que personne ne lui a rendu visite. Nous ignorons comment ces quatre criminels ont pu faire connaissance et surtout, comment le contrat que nous avons retrouvé dans le bureau de Tom Joyce a pu arriver jusqu'à lui !? La seule possibilité est qu'au moins l'un des cent gardes de la prison soit impliqué dans le trafic. Mais lequel ? C'est ce que nous essayons de découvrir.

***

Je suis à nouveau dans la salle de contrôle avec mon équipe. Nous avons tous nos tablettes en main et analysons le peu d'informations dont nous possédons, dans l'espoir de trouver une pépite qui nous ferait avancer de quelques pas.

— Lâchez-moi putain ! crie soudain une voix que je ne connais pas dans le couloir.

— Vous faites chier bordel ! hurle une seconde personne.

— Ferme-la et avance, répond une voix autoritaire qui m'est tout autant inconnue.

Les membres de mon équipe, le commandant et moi, surpris et dans l'incompréhension totale, sortons pour voir d'où provient l'agitation.

Qui sont ces gens franchement ?

Nous n'avons reçu aucune information à propos d'une récente arrestation où les délinquants seraient emmenés au QG du Swat !

Rapidement, j'aperçois trois policiers plutôt fières d'eux qui se rapprochent de nous en tenant chacun un homme. Je reconnais alors mes trois agresseurs : Joyce, Hassan et Williams.

— Bonjour. Nous avons des colis pour le Swat, annonce un policier.

— Ces trois crétins rentraient tranquillement à la maison, sauf que nous les y attendions de pied ferme, continue le deuxième flic.

— Ils ont voulu s'enfuir, mais ils ne courent pas assez vite pour nous, rigole leur collègue.

Je scrute les trois hommes que les patrouilleurs viennent d'arrêter.

Enfin.

Ils sont là.

Menottés.

Au QG.

Hassan me regarde d'un air assassin. La rage a dilaté ses pupilles foncées.

— Alex ! Quel plaisir de te revoir. J'espère que tu n'as pas eu trop mal l'autre soir ! se moque-t-il.

Et il ose me narguer ?

Il ose !

Quel crétin !

Je dois me contenir pour ne pas envoyer mon poing au milieu de sa figure. J'en ai tellement envie ! Mais j'aperçois les coups d'œil de mes collègues dans ma direction. Ils craignent que je craque, et ils ont raison. Je ne suis pas loin.

Je ravale toutes mes émotions et lui jette d'un ton clame comme je m'en croyais incapable.

— On va dire que je ne suis pas mort... mais moi aussi je suis très heureux de vous revoir...

Je fais une courte pause dans ma phrase et dévisage mes trois agresseurs. Sans même réfléchir, j'affiche un sourire sincère, un sourire ravi, le premier depuis la disparition de la femme la plus importante pour moi.

Aujourd'hui, nous avons enfin avancé de quelques pas.

Et cela fait du bien.

Un bien fou.

— ...menottés.

Je ne te lâcherai pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant