My class neighbour ↬ ʜʏᴜɴᴊɪɴ

Chapitre 26

˚⊱ Sans vraiment réfléchir⊰˚

Hyunjin

J'entre dans la chambre après l'approbation de Hyejin.

- Toi aussi t'es fatigué ? Me demande t-elle de son ton innocent.

- Un peu ouais, je réponds d'un air désinvolte. Et puis le film me passionne pas, je préfère le regarder en solo ou avec des potes. Et j'avais pas la carte pour rentrer dans ma chambre, c'est pour ça que je t'ai demandé.

Je me dirige vers la fenêtre ouverte d'où l'on voit la Lune, bien haute dans le ciel. Hyejin se place à côté de moi en se hissant sur la pointe des pieds pour mieux voir le ciel obscur.

- T'as qu'à t'installer directement dans l'encadrement de la fenêtre, je propose pour rigoler, me moquant discrètement de sa taille.

- Bonne idée tiens, approuve t-elle d'un air déterminé.

- Hé attends je disais ça pour rigoler tu risques de te faire mal, et c'est pas un peu dangereux ? On est à l'étage quand même.

- Pas grave, tant que je peux observer le ciel, argumente t-elle en essayant tant bien que mal de monter.

- Attends je vais t'aider.

J'ai dis cette phrase sans vraiment réfléchir, c'est venu intinctivement. Et sans vraiment réfléchir, je me place derrière elle en saisissant sa taille afin de l'aider dans son ascension. 

- M-merci, balbutine t-elle en se plaçant sur le rebord de la fenêtre, les jambes pendants dans le vide.

Je lui souris en réponse. Je me penche pour déchausser mes chaussures avant de moi aussi monter sur le rebord de la fenêtre. Je me pose à gauche de mon amie qui a déjà le regard levé vers les étoiles qui apparaissent peu à peu.

- C'est beau tu trouves pas ? Me demande t-elle d'un air songeur.

- Oui. Une fois ma mère m'a dit que les étoiles renfermaient tous les secrets des gens, toutes leurs pensées. Et que c'est pour ça qu'il fallait les admirer, car ce sont les seules qui savent l'entière vérité, on peut pas leur mentir et faire semblant avec elles.

- C'est vrai, parfois j'ai l'impression qu'on peut tout confier aux étoiles. Elles au moins elles ne nous jugent pas. Alors que se confier à un humain, il y aura tout le temps une partie de nous qui craint que ce que l'on dit soit répété à d'autres oreilles.

Je l'écoute attentivement, absorbé par ses paroles. J'aime sa manière de penser, à la fois développée et simple en même temps. 

La légère brise nocturne nous caresse tendrement le corps, faisant parfois frissonner nos jambes qui se balancent dans le vide. Parfois, elles se frôlent brièvement, envoyant un frisson agréable dans tout mon corps.

Nous discutons sur un ton léger, échangeons nos avis sur des sujets divers et variés en s'écoutant mutuellement. L'ambiance de la nuit nous apèse, nous force à oublier le reste du monde. On est comme seuls sur cette terre, assis sur cette fenêtre en train de parler de choses qui pourraient paraître futiles mais qui pour nous sont plus que ça. Nous nous ouvrons à l'autre, partageons des pensées.

Voyant que nous tournons autours du pot, je me décide enfin à lui poser la question qui me taraude depuis bien trop longtemps à mon goût.