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alors qu'on est plongées dans notre série netflix, susanna a brisé le silence en me demandant, son regard toujours fixé sur l'écran de télévision de l'hôtel, si j'avais ouvert le petit mot de cet après-midi. je lui réponds que non, mais qu'on peut le faire maintenant.

moi : - non, je l'ai pas ouvert encore, mais faisons-le maintenant.

elle hoche simplement de la tête, et je me lève pour aller chercher le mot dans mon sac de plage. je le cherche pendant un moment, ce qui fait arquer un sourcil à susanna. elle me demande si je l'avais perdu.

susanna : - tu l'as perdu ?

moi : - non, je le trouve pas. pourtant, je l'avais à la plage.

susanna : - hmm, bizarre. on va le retrouver, t'inquiète pas.

susanna se lever derrière moi et vient m'aider à chercher le petit mot. finalement, on le trouve.

moi : - ah, le voilà !

je le prends et l'ouvre pour le lire à haute voix. c'est une proposition, il me propose de le rejoindre à la plage à vingt heures trente. j'allume mon téléphone pour regarder l'heure, et il est vingt heures trente-sept. oh là là, j'ai dû le laisser poireauter. je tourne la tête vers susanna, qui semble se retenir de rire.

moi : - tu penses que je devrais quand même y aller, je dis un peu incertaine.

elle hausse les épaules, un sourire taquin aux lèvres.

susanna : - eh bien, tu peux toujours aller voir. qui sait, peut-être qu'il est toujours là-bas.

je hoche la tête, prenant sa réponse comme un encouragement. je dépose rapidement mes affaires et quitte la chambre en la saluant. susanna me fait un signe de la main tandis que je m'en vais. alors que je cours dans les couloirs de notre étage pour rejoindre la plage privée de l'hôtel, j'arrive au hall d'entrée et me prépare à foncer en avant. quand, je percute de plein fouet un torse solide, prête à tomber violemment sur mes fesses. mais la personne saisit fermement mes bras pour m'empêcher de chuter. lentement, j'ouvre les yeux et je me retrouve face à l'homme de ce matin... simon... simeon... tz... tziotis ! voilà ! il me regarde avec un regard tendre et un sourire chaleureux. pourquoi il me regarde comme ça ? il me redresse doucement, et une fois debout, il relâche ses mains de mes bras et me fixe intensément avant de secouer la tête.

simeon : - il semble que vous soyez en retard, déclare-t-il finalement.

je m'excuse rapidement, sentant la gêne monter en moi.

moi : - je suis désolée. est-ce que... est-ce que ça tient toujours ?

il me sourit, puis répond.

simeon : - j'avais prévu un peu de mon temps pour vous voir, mais malheureusement, je dois maintenant retourner à mes activités.

je le regarde, déconcertée, mais un large sourire s'étire sur ses lèvres.

simeon : - je rigole, précise-t-il. mais je n'ai vraiment pas beaucoup de temps. cependant, je peux vous accorder une ou deux minutes.

alors que je suis en train de penser à toute vitesse, je réalise à quel point cet homme peut être prétentieux. à croire que c'est moi qui l'ai invité ? je dois lui rappeler que c'est lui qui m'a invité. s'il a l'habitude de tomber sur des filles naïves, je suis pas du genre à me laisser faire. un rire amer s'échappe de mes lèvres, et je remarque le petit dieu grec me dévisage à l'entente de mon rire. il me fixe pendant un long moment, impassible, avant de rompre le silence.

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