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après avoir sonné, une voix féminine décroche l'interphone.

voix féminine : - bonsoir, qui est à l'appareil ?

moi : - bonsoir, je suis venue voir monsieur tziotis.

il y a un bref silence avant que le grand portail ne s'ouvre après quelques secondes d'attente. je pénètre dans la cour immense et me dirige vers la porte d'entrée où une femme de petite taille m'attend déjà, la porte grande ouverte. la dame m'invite à entrer, et je franchis le seuil pour me retrouver dans le hall d'entrée. elle me demande alors qui je suis.

gouvernante : - bonsoir, je ne vous ai jamais vue ici. qui êtes-vous ?

moi : - bonsoir, je m'appelle soraya. je suis venue voir monsieur tziotis.

gouvernante : - oh, monsieur tziotis est en déplacement à athènes pour le moment. il ne rentrera que demain soir. avez-vous un message à lui transmettre ?

moi : - oh, ce n'est pas la peine, je vais repartir. merci quand même.

je fais demi-tour pour quitter la villa, un peu déçue de ne pas avoir pu le voir. alors que je m'apprête à partir, la gouvernante m'interpelle.

gouvernante : - excusez-moi, mais il commence à pleuvoir.

je regarde par l'une des fenêtres du rez-de-chaussée et effectivement, des gouttes commencent à tomber, accompagnées de grondements d'orage. la pluie se fait de plus en plus forte. la gouvernante me propose alors de rester un moment le temps que la pluie s'arrête. malgré sa gentillesse, je reste têtu.

gouvernante : - peut-être devriez-vous rester un moment, le temps que la pluie s'arrête. vous ne devriez pas vous aventurer sous cette pluie battante.

moi : - oh, c'est pas grave, je vais y aller.

la gouvernante semble soucieuse.

gouvernante : - êtes-vous sûr ? vous avez un moyen de transport pour vous amener jusqu'à chez vous ?

je hoche la tête, lui indiquant que je n'ai pas de voiture.

moi : - mais je vais en trouver un. ne vous inquiétez pas.

elle me fait alors remarquer que le village le plus proche est à quarante minutes à pied.

gouvernante : - êtes-vous sûr ? le village le plus proche est à une bonne distance à pied, et il n'y a pas de réseau téléphonique aux alentours. vous pourriez rencontrer des difficultés. vous devriez peut-être rester un moment et voir si la pluie se calme.

j'allais lui répondre lorsque la gouvernante me coupe, proposant de demander à quelqu'un de me déposer.

gouvernante : - je vais aller demander à quelqu'un de vous déposer. ne bougez pas d'ici.

~

alors que je m'éloigne de la villa, je sens les premières gouttes de pluie fouetter mon visage. c'est juste quelques gouttes, rien de grave, je me dis. je traverse la cour en direction du portail, mais la pluie se transforme rapidement en un déluge, accompagné de grondements d'orage menaçants. les éclairs illuminent le ciel sombre, éclairant brièvement le paysage. tandis que je marche sous la pluie battante, une voix m'interpelle derrière moi. c'est la gouvernante de tout à l'heure, elle me demande de revenir et d'attendre la fin de la pluie. mais je suis déterminée à partir, ignorant ses paroles.

gouvernante : - revenez, s'il vous plaît ! attendez la fin de la pluie ! s'écrie la dame depuis l'entrée de la villa, sa voix étouffée par le grondement de l'orage.

au moment où j'atteins enfin le portail, je me retourne pour voir si la dame va ouvrir. mais, elle a disparu, laissant la porte de la villa grande ouverte. une légère anxiété monte en moi alors que je réalise que je suis seule sous cette pluie intense, avec personne pour m'ouvrir.

pdv simeon

après un dîner en tête-à-tête avec ma mère, je retourne dans ma chambre, épuisé par la journée. je m'effondre sur le lit, laissant échapper un soupir de soulagement. épuisé, je fixe le tissu suspendu qui recouvre le lit, espérant enfin pouvoir me reposer. cependant, mes espoirs sont vite balayés par le son familier de mon téléphone vibrant dans ma poche. un soupir résigné s'échappe de mes lèvres alors que je tends la main pour attraper mon téléphone.

moi : - qui est-ce ? je demande d'une voix légèrement agacée, mes yeux toujours fermés.

je suis surpris d'entendre la voix paniquée de leda à l'autre bout du fil. d'un bond, je me redresse sur le lit et ouvre les yeux, alerté par son ton.

moi : - qu'est-ce qui se passe, leda ? je demande, inquiet.

elle m'explique alors que soraya est venue mais qu'il pleut extrêmement fort, et qu'elle lui a proposé de rester le temps que la pluie se calme.

leda : - elle est venue, mais il pleut vraiment très fort. je lui ai proposé de rester le temps que la pluie se calme. mais...

je la coupe rapidement, lui ordonnant de dire à soraya de revenir immédiatement et d'attendre que la pluie cesse.

moi : - dis-lui de revenir immédiatement et d'attendre que la pluie cesse. je ne veux pas qu'elle prenne de risques.

leda m'informe alors que soraya est déjà partie.

leda : - oui, mais elle est deja partie avant que je puisse lui dire.

moi : - alors va la chercher et ramène-la à la villa ! je lui ordonne, le ton empreint d'une urgence présente.

leda : - d'accord, je vais lui dire.

moi : - et dépêche-toi, leda. assure-toi qu'elle rentre en sécurité.

leda : - compris, je vais la chercher tout de suite.

après que leda a raccroché, je retombe sur le lit et fixe la fenêtre en face de mon lit, la tête ailleurs. qu'est-ce que soraya est venue faire chez moi ? qu'est-ce qui ne va pas chez elle ? avec cette pluie battante, il y a un risque d'inondations. elle ne peut pas sérieusement envisager de rentrer à pied jusqu'à l'hôtel sous cette pluie. passer la nuit dehors dans de telles conditions ne va que lui attirer un rhume. elle ne gagnera rien en restant dehors.

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