| love knows no distance

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j'ouvre lentement la porte de la chambre d'hôtel et entre avant de la refermer doucement derrière moi. je m'appuie contre la porte un moment, essayant de reprendre mes esprits. puis, je me redresse légèrement et marche vers la pièce principale. une fois dans la pièce, je laisse tomber mon sac sur le sol. les filles tournent leurs têtes vers moi au même moment. elles étaient en train de discuter sur le lit, mais leur conversation s'arrête brusquement en me voyant. leurs regards passent de l'inquiétude à la curiosité en une fraction de seconde.

susanna : - soraya, ça va ?

je secoue la tête, incapable de parler. puis j'explose en sanglots. les filles se lèvent du lit précipitamment, les visages marqués par l'inquiétude.

susanna : - soraya, qu'est-ce qui s'est passé ?

sabrina : - qu'est-ce qui va pas ?

trop submergée par les émotions, j'arrive même pas à formuler une phrase cohérente. les mots restent coincés dans ma gorge, et les larmes continuent de couler sans répit. je vois susanna et sabrina se lancer des regards désarmés, sachant pas quoi faire. elles essaient alors de deviner ce qui a bien pu se passer.

susanna : - est-ce que simeon t'a violée ? elle me demande susanna doucement.

je secoue la tête frénétiquement en pleurant.

sabrina : - est-ce qu'il t'a demandé de faire des choses que tu voulais pas faire ?

je bouge à nouveau la tête négativement. leur désarroi est palpable.

susanna : - mais alors, qu'est-ce qu'il a fait ?

sabrina : - sérieusement, qu'est-ce qui va pas chez lui ?

elles discutent, essayant de comprendre le comportement étrange de simeon. susanna se tourne vers moi, une expression de sollicitude sur le visage.

susanna : - soraya, tu devrais aller te reposer un peu.

je me laisse faire, et avec leur aide, je me dirige vers mon lit.

~

après avoir pleuré un bon coup, je m'endors sur les genoux de susanna, qui me caresse doucement les cheveux. ses mouvements sont apaisants, et peu à peu, le sommeil m'emporte. je me réveille vers dix-huit heures. les filles sont allongées sur le lit, toutes les deux sur leurs téléphones, perdues dans leurs propres mondes. elles lèvent les yeux quand elles remarquent que je suis réveillée.

susanna : - comment tu te sens ?

sabrina : - ça va un peu mieux ?

moi : - à peine, je réponds en passant ma main sur mon visage fatigué.

elles hochent de la tête, compréhensives. je prends mon téléphone et remarque une notification de simeon. je l'ouvre sans trop de hâte et découvre son message.

simeon : - est-ce qu'on peut se voir à vingt heures trente ?

je reste un moment devant son message, sans aucune réaction. mon cœur bat plus vite, mais je sais pas quoi en penser. susanna et sabrina remarquent mon comportement impassible.