| love knows no distance

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après un petit moment, on commande nos menus, et je sens déjà les questions de ma mère arriver. elle veut faire croire qu'elle ne sait rien de ma vie, mais je sais que leda l'informe de tout ce qui se passe à santorin. ma mère est à l'affût de tout, et je ne peux pas vraiment lui en vouloir. je suis son unique enfant après tout. la seule chose que je veux éviter, c'est de parler de ma vie sentimentale et amoureuse avec elle. sinon, elle commencerait à parler d'enfants et de mariage. ma mère chérit un rêve bien particulier, que son fils de vingt-six ans se marie et lui offre des petits-enfants. elle m'a même demandé un jour, d'un air sérieux, si j'aimais les hommes. ma dernière relation date d'il y a quatre ans... avec une femme, puis j'ai plongé tête la première dans l'entreprise de mon père, ce qui a beaucoup empiété sur ma vie personnelle. alors que l'on nous dépose l'entrée devant nous, ma mère décide de commencer.

maman : - comment ça va à santorin, mon chéri ? demande-t-elle, un sourire bienveillant aux lèvres.

moi : - ça va bien, maman, je réponds en prenant une bouchée de mon entrée.

maman : - et, as-tu pu faire de nouvelles rencontres ? enchaîne-t-elle, ses yeux pétillants de curiosité.

je la vois déjà venir avec ses questions sur ma vie sentimentale.

moi : - j'ai rencontré des personnes, mais dans le milieu professionnel, je dis vaguement, essayant de rester vague.

maman : - des personnes intéressantes, j'espère, réplique-t-elle, son ton légèrement taquin. peut-être une charmante jeune femme ?

je soupire intérieurement, sachant que je ne pourrai pas éviter ce sujet.

moi : - maman, tu sais que je suis très occupé avec le travail.

elle hoche la tête, mais je vois bien qu'elle n'est pas satisfaite de ma réponse. je me sens tendu alors que je suis assis en face de ma mère dans ce restaurant chic de psychiko. elle semble avoir un sourire satisfait, comme si elle avait prévu que cette conversation allait arriver tôt ou tard.

maman : - alors, simeon, comment va ta vie amoureuse et sentimentale ? sa voix est douce mais insiste sur chaque mot, me laissant peu de place pour éviter ses questions directes.

je prends une bouchée de soupe pour gagner un peu de temps, mais ses paroles me surprennent tellement que je manque de m'étouffer. après un moment de toux, je rassemble mes pensées et réponds aussi vaguement que possible, espérant ne pas révéler trop de détails personnels.

moi : - elle va bien, maman. rien n'a vraiment changé de ce côté-là.

elle incline légèrement la tête, un sourire en coin.

maman : - j'ai entendu dire que tu avais fait la rencontre d'une fille...

je lève les yeux vers elle, un mélange d'exaspération et de résignation dans mon regard. je sais parfaitement qui a informé ma mère de cette rencontre.

moi : - oui, j'ai rencontré quelqu'un, je dis calmement, avant d'ajouter rapidement, mais c'est juste une attirance physique, rien de plus.

ma mère ne se laisse pas décourager facilement. elle insiste doucement,

maman : - et son nom ? qui est cette personne qui occupe les pensées de mon fils ?

je soupire, sentant que je ne peux plus éviter cette question.

moi : - son prénom est soraya, je réponds finalement, essayant de garder ma réponse aussi vague que possible.

ma mère semble satisfaite de ce nom.

maman : - soraya... quel joli prénom. est-elle grecque ?

moi : - non, elle est étrangère, je réponds rapidement, espérant que cela mettra fin à ses questions sur ce sujet délicat.

son expression change légèrement, montrant une certaine surprise. puis elle enchaîne avec ses questions habituelles sur les détails pratiques.

maman : - elle est en vacances à santorin pour combien de temps ?

moi : - je ne sais pas, je réponds, sachant que ma mère note probablement chaque détail dans sa tête.

avant qu'elle ne puisse poser plus de questions, je tente de changer de sujet.

moi: - peut-on parler d'autre chose, maman ?

je ne me sens pas à l'aise en discutant de soraya, surtout après notre dispute récente. je sens que ma mère perçoit mon malaise, car elle me demande avec préoccupation,

maman : - est-ce que tu vas bien, simeon ?

je ne lui réponds pas immédiatement, cherchant mes mots. c'est difficile de lui expliquer mes sentiments complexes à l'égard de soraya et de nos récents différends. je préfère garder ça pour moi pour l'instant, espérant que ma mère comprendra mon besoin de confidentialité. cette conversation avec ma mère montre à quel point elle tient à moi et à quel point elle est curieuse de ma vie personnelle. je sais qu'elle veut juste mon bonheur, mais parfois, ses interrogations peuvent être accablantes. je me retrouve assis à table avec ma mère, dans ce restaurant élégant de psychiko, alors que la conversation prend une tournure que je redoutais. ses yeux attentifs me scrutent alors qu'elle poursuit avec une douce fermeté,

maman : - est-ce en rapport avec soraya, simeon ?

je prends une profonde inspiration avant de répondre, choisissant mes mots avec soin.

moi : - non, maman, ce n'est pas en rapport avec soraya.

mais ma mère, toujours perspicace, elle n'est pas convaincue et insiste doucement,

maman : - tu n'as pas l'air très à l'aise quand je parle de soraya. que s'est-il passé entre vous pour que tu sois si distant sur ce sujet ?

je garde un visage impassible, sachant que ma mère voit à travers moi plus que quiconque.

moi : - il ne s'est rien passé, je réponds finalement, en essayant de clore ce sujet délicat.

elle me regarde avec une expression mélangeant inquiétude et compréhension maternelle.

maman : - je sais quand tu vas bien et quand tu ne vas pas bien, simeon. je suis ta mère, après tout.

je soupire, légèrement agacé par son insistance.

moi : - ce n'est rien de grave, maman, je dis d'une voix plus douce, voulant éviter tout conflit plus profond sur ce sujet sensible.

elle semble accepter ma réponse pour le moment et on reprend notre repas dans un silence paisible. une fois qu'on a terminé, je propose d'accompagner ma mère pour faire du shopping tout l'après-midi. c'est notre manière de passer du temps ensemble, même si je n'achète rien pour ma part. on passe l'après-midi à flâner dans les boutiques chic de psychiko, ma mère m'interrogeant occasionnellement sur mon travail, mes amis et d'autres aspects de ma vie. malgré nos différends sur certains sujets personnels, je sais que ma mère ne veut que mon bonheur et elle est toujours là pour moi, peu importe quoi. après notre journée bien remplie, on retourne à la maison pour un dîner tranquille, marquant la fin d'une journée chargée mais enrichissante avec ma mère.