21 . soutien

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LEIGHTON MURPHY

DEUX JOURS. Deux jours que nous regardons Wolfgang, immobile, branché à tous ces câbles et ces machines. Deux jours que je me demande quand tout cela s'arrêtera. Le temps est long. Très long.

L'ambiance est extrêmement triste. Mon cœur est blessé et mon cerveau refuse toujours d'accepter ce que je vois. Mon pire cauchemar s'est réalisé. Tessa m'envoie des centaines de messages réconfortants qui me donnent du baume au cœur. 

Je suis assise à côté de maman et papa, dans un fauteuil étrangement confortable. Je dirais même que je suis affalée. Je suis si fatiguée que je lutte pour que mes paupières ne se ferment pas.

Winston vient de descendre chercher des boissons. J'ai vu dans son regard qu'il allait rejoindre quelqu'un, même s'il ne l'a pas dit explicitement. Je sais déchiffrer chacun de ses regards.

— On pourrait peut-être rentrer à l'hôtel, suggère maman. Nous avons tous besoin de nous reposer.

— Qui resterait avec lui ? je demande, désignant mon ainé sur le lit.

— Winston ne tardera pas à revenir. On lui laissera un petit mot sur la table de chevet, déclare papa en se levant.

— Je ne peux pas dormir en sachant Wolf seul ici. Et s'il se réveillait et qu'il voyait qu'il était tout seul ?

— C'est impossible, il est dans le coma, affirme papa.

— Lei' n'a pas tort, rétorque maman.

Quelqu'un toque à la porte, nous interrompant dans notre discussion. Il ne peut s'agir de Winston, il serait rentré sans toquer. Nous regardons vers la porte. J'indique d'un regard que je vais ouvrir. Je prie intérieurement pour que ce soit un infirmier avec une incroyable nouvelle.

Mes yeux s'écarquillent quand je trouve Charlie derrière la porte.

— Charlie ? je demande, peinant à croire ce que je vois.

Il me tend un bouquet de roses Reine Elizabeth. Ce sont des roses qui avaient été créés spécialement pour le couronnement de la reine en 1953. Elles sont magnifiques.

— Je savais que ça te ferait plus plaisir que des chocolats, annonce-t-il.

J'attrape délicatement le bouquet et sers Charlie dans mes bras. Son intention me va droit au cœur. Il me rend mon étreinte.

— Comment tu te sens ? me demande-t-il en desserrant notre étreinte.

  — Je dirai que j'ai vu des jours meilleurs, j'avoue en essayant de lui adresser un sourire convaincant.

  — J'imagine.

  Je me décale pour le laisser entrer dans la chambre. Il sourit à mes parents.

Mon cœur palpite lorsque je le vois entrer dans la chambre. Il est en chair et en os devant mes yeux. Voir une personne extérieure à ma famille me fait un grand bien. D'autant plus quand il s'agit de Charlie.

  — Je suis Charlie Campbell, enchanté, déclare mon invité surprise avant de serrer la main de mon père et de faire la bise à ma mère.

  — Ta tête me rappelle vaguement quelque chose, affirme mon père.

  Mon père a rencontré Charlie pour la première après un de ses matchs de football, quand nous étions tous partis boire un verre dans son pub.

  — Tu es un ami de ma fille ? demande-t-il en insistant lourdement sur le terme « ami ».

𝐓𝐇𝐄 𝐌𝐔𝐑𝐏𝐇𝐘𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant