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CHARLIE CAMPBELL

LEIGHTON ET moi sommes dans l'avion, en direction de Rio de Janeiro. La finale était sensationnelle. J'ai adoré. Winston s'en est sorti comme un chef. Mais, ce qui m'impressionne le plus, c'est que j'aie aperçu Mike Tyson. J'étais juste derrière Winston lorsqu'il l'a rencontré, et juste derrière lui dans le public. C'est incroyable. Je n'ai jamais été aussi proche d'une célébrité.

  Nous sommes assis l'un à côté de l'autre en classe économique. J'ai laissé Leighton prendre le côté hublot, tandis que je me retrouve à côté d'un inconnu. Il doit avoir une quarantaine d'années. Il écoute de la musique avec des écouteurs, mais elle est tellement forte que je peux même discerner le titre de la musique lorsqu'elle me parvient aux oreilles. Au moins, ça m'occupe.

  Leighton a les paupières à moitié clauses. Elle lutte presque pour ne pas dormir. De mon côté, je lis un livre sur l'histoire du foot. Carol, ma sœur, me l'a acheté sans raison, ce qui me surprend beaucoup. Mais je n'ai pas refusé. Un peu de lecture sur un sujet passionnant, ça ne se refuse pas.

  — J'arrive pas à dormir, déclare Leighton en se tournant vers moi, l'air irritée.

  — Pense à rien, je lui suggère.

  — Plus facile à dire qu'à faire, se plaint-elle en se laissant glisser sur son siège.

  Je la regarde faire, l'air concerné. Elle a l'air épuisée et je peux comprends sa frustration.

  Elle se redresse un peu et pose sa tête sur mon épaule. Je m'arrête soudainement de bouger, un peu surpris par son geste.

  — Tu n'es pas obligé d'arrêter toute activité, déclare-t-elle sur un ton amusé.

  — De toute façon j'avais prévu d'arrêter de lire, je justifie.

  Évidemment, c'est faux. J'étais plongé dans ma lecture. Mais je veux que Leighton soit à l'aise pour sa sieste, elle le mérite.

  — Merci, chuchote-t-elle.

  Je regarde ses cheveux bruns avant de lever les yeux vers le hublot. Nous sommes dans les nuages. La vue est magnifique. J'aime beaucoup regarder par le hublot pendant les voyages aériens.

  Nos mains se rapprochent considérablement avant de se lier. Leighton joue nonchalamment avec mes doigts.

  — Tes doigts sont parfaits, déclare-t-elle comme s'il s'agissait de la huitième merveille du monde.

  — Je dirais qu'ils sont normaux, je rectifie, un petit sourire aux lèvres.

  — J'aime la façon dont tu les bouges.

  — Sérieux ?

  Je la sens hocher la tête sur mon épaule.

  — Tu es angélique, déclare-t-elle.

  Elle lève sa tête de mon épaule afin que nos yeux se croisent.

  — Merci pour tout ce que tu fais pour moi.

  — C'est normal, je réplique doucement. Tu es une personne fantastique et je t'adore. Ton bonheur fait le mien.

𝐓𝐇𝐄 𝐌𝐔𝐑𝐏𝐇𝐘𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant