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Felice s'assit sur un banc et tapota la place à côté d'elle pour que la petite violette s'assoie à côté d'elle. Malgré le sourire sur ses lèvres rosées, elle sentait que cette dernière n'allait vraiment pas bien. Ce qui n'avait rien d'étonnant après la nouvelle d'hier soir.
Elles avaient suivi les deux familles dans la forêt pour une balade silencieuse, où elles étaient restées à côté sans se parler véritablement. Pas besoin de mots. Félice n'était pas la fille la plus bavarde au monde, et elle connaissait le besoin de calme et de distance de Mia.
Celle-ci se remit à pleurer, éclatant en sanglots en se prenant le visage dans les mains. La rousse la regarda avec compassion et pitié, mais ne se sentait pas apte à la prendre dans ses bras, à la relever.
Lupa n'avait pas tord en voyant d'un mauvais oeil les choses qu'elle avait toujours ressenties pour elle. La loup-garou l'avait sans doute toujours su, et avait su tenir la violette à distance, comme on agiterait un grelot devant un chien pour le frustrer. Et comme tout ce que faisait Lupa marchait... Felice se retrouvait bloquée.
Bloquée entre sa morale et ses envies. Ce que son amie savait très bien et s'amusait à jouer là-dessus. Parfois, Félice se demandait pourquoi elle ne la frappait pas, mais c'était son amie d'enfance et elles s'aimaient beaucoup malgré cela.
- J-je suis désolée...
- Il n'y a pas de problème.
- Je n'ai pas envie de bouger de ce banc.
Elle releva ses cils collés à cause des larmes, ses yeux délavés et beaux de part leur pureté emplie de tristesse.
- Moi non plus, dit Félice simplement pour lui signifier qu'elle était là pour elle.
- J'ai envie de disparaitre dans le bois. Être un petit vers de terre et me faufiler entre les planches. Plus de Mia. Juste un petit truc dégueu.
La rousse rit légèrement, attendrie.
- Tu n'es pas un truc dégueu, je pense.
- T'imagines si j'étais un insecte ? Un petit cafard. J'emmerde personne, je suis le truc crade dont personne ne veut...
Mais la magicienne voyait parfaitement ou la loup-garou voulait en venir. Elle remarquait ses oreilles rabattues sur son front, ses yeux baissés et son air déprimé. Elle ne la laisserait pas faire.
- Mais non. Regardes toi, enfin.
Mais Mia baissait la tête d'un air maussade, l'air de ne pas l'écouter. Prenant son courage à deux mains, Félice crocheta son index et le posa sous son menton pour le relever.
- Hey, je suis là pour toi. Je sais que c'est dur et tu dois affronter cette tristesse mais... Tu n'es pas seule. Si tu as besoin de quelqu'un...
Elle regarda le profil de la jeune femme, tourné vers le manoir verdâtre. Son nez en trompette, ses cheveux bouclés en carré, les six anneaux à chacune de ses oreilles pleines d'une fourrure touffue qui la faisaient paraitre comme un petit animal fluffy.
- Toi tu es tellement gentille avec moi.
La rousse eut presque un sursaut lorsque Mia profita de cette main tendue pour mordiller gentiment son doigt. Son souffle chaud, canin, sa langue râpeuse et ses canines pointues firent légèrement rosir Félice qui ne bougea pas, de peur que Mia ne découvre son émotion.
Mais ce n'était qu'un jeu comme un autre pour la jeune loup-garou, qui se leva soudainement avant de déclarer:
- Allez. On fait un chasse-serfs !
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Excusez-moi, c'est ma fiancée ! [GxG]
Romance*Tu faisais la fière, tu paradais avec des femmes comme trophées. Je n'aime pas l'arrogance. Et tu n'aimes pas qu'une femme le soit plus que toi. Tu les veux en laisse, n'est-ce pas, puppy ? Mais tu sais bien que moi je serais indomptable. Tu veux q...