Chapitre 45: Badinages, chérie

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- On peut enfin être honnêtes l'une envers l'autre, non ?

Lupa se sépara de ses lèvres pour souffler ces quelques mots, et les deux femmes regrettèrent dans un doux silence la proximité de leurs corps à l'instant où ceux-ci étaient séparés.

Perséphone secoua sa gracieuse tête, ses longs cils étaient collés entre eux par l'effet de ses larmes. Pour une fois, la brune s'autorisa à réagir face aux humeur de sa belle, et avec beaucoup de tendresse, elle murmura:

- Répond moi, Perce.

Elle posa sa main sur sa joue comme si c'était la chose la plus fragile qu'elle n'aie jamais touché. Ce qui était paradoxalement le cas, car la blonde était la fille la plus douce et la plus méchante des femmes avec qui Lupa était sortie.

Celle-ci leva sa main pour la poser sur celle de Lupa, respirant plus calmement. Elle ferma les yeux, sentant la chaleur de la main de la loup-garou contre sa peau. Puis elle ouvrit sa divine bouche, précautionneusement.

- Je ne sais que te dire.

- Bah, que tu m'aimes, nan ? répondit frontalement la brune, haussant un sourcil noir.

- Et pourquoi je te dirais ça ?

Un sourcil se cacha derrière la moue précieuse de la blonde qui avait posé ses mains sur le tronc de la brune, se soutenant à elle.

- Parce que t'es in love de moi ?

- Je ne vois aucune preuve de ce que tu avances.

- Chérie, t'es mignonne, mais personne ne pleurerait de jalousie pour une femme qu'on aime pas.

- C'était pour ma soeur, riposta la blonde.

- ... Ne demanderait pas à ce qu'on la prenne toute la nuit ?

Perséphone la fusilla du regard alors que ses joues prenaient une couleur rosée, effaçant la trace de ses larmes sur un visage malheureux. 

- Tu es juste horriblement sexy.

- Je prend le compliment.

- N'essaie même pas de me voler un baiser.

- Ca me vexe, tu n'aimes pas que je t'embrasse ? demanda Lupa d'un air un peu plus agacé.

- Ne soit pas triste, puppy.

Un sourire s'étira sur les lèvres de la vampire qui attrapa Lupa par le col et l'embrassa à pleine bouche, dardant sa langue contre la sienne. Surprise, la loup-garou se rattrapa aux manches bouffantes de la longue robe noire de Perséphone, étouffant un petit cri. Le baiser se transforma en étreinte, leurs bras et leurs langues trouvant réconfort les uns pour les autres.

- Tu vois ? T'es folle de moi.

- Pourquoi tu es obligée de le dire comme ça ? soupira la blonde, le visage rose. C'est la principale chose qui me faisait te détester, Lupa. Tu n'aimes pas une fille, tu la possèdes. Tu ne fais pas l'amour, tu baises. Tout chez toi est vulgaire tandis que j'aspire à la galanterie, tu vois ? Tu serais le genre de fille à ne rien offrir pour la Saint Valentin, et j'ai horreur de tout ce qui n'est pas romantique.

- Je ne veux pas te posséder.

- Ah bon ? rit doucement Perséphone, sincèrement surprise. Ce n'est pas ce que tu aurais dit, le premier soir.

- Justement ! dit Lupa avec un regard passionné. Tu m'as fais prendre conscience de choses. Vous m'avez tous fait comprendre, Adèle, toi, Félice, ma mère. Je ne suis pas la même femme, j'ai changé.

- C'est ce qu'elles disent toutes, dit amèrement la blonde en caressant les omoplates de la louve qui contracta ses muscles en soupirant de bien-être.

Excusez-moi, c'est ma fiancée ! [GxG]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant