Lorsque Lupa ouvrit les yeux, elle vit la longue chevelure dorée de Perséphone, à ses côtés. L'air embaumait de bonnes odeurs de cuisine. Oignon, ail... Cela ressemblait à la cuisine de sa mère. Elle ferma les yeux à nouveau, le bonheur envahissant son esprit embrumé.
Elle passa sa main sous la taille de la femme, pour serrer son ventre et la ramener contre elle. Elle sentit que celle qu'elle serra contre elle s'éveillait, s'étirant tranquillement.
- Bien dormi, Patronne ?
Lupa eut un petit sursaut, et grogna:
- Euh. Oui.
Puis elle rouvrit les yeux, pour se retrouver nez à nez avec la chevelure blonde de celle avec qui elle avait dormi, ce soir là. Elle posa sa grande main chocolatée sur leur pointes courtes, en carré.
- Et toi ? souffla-t-elle, de sa voix rauque.
Elektra se tourna vers elle, enroulant le drap autour du haut de sa taille pour cacher ses seins nus. Lupa enleva précautionneusement sa main, la joie qu'elle avait eu en se réveillant se dissipant lentement pour ne laisser qu'une torpeur un peu brute.
- Ça va.
Lupa se releva, passant sa main sur son bras. Elle avait la tête qui tournait, et n'avait aucunement envie de parler avec cette fille de si bon matin. Pas avant de s'être brossé les dents et maquillé en tout cas.
Elle se leva et récupéra son tee shirt, son soutien-gorge et son pantalon qui gisaient au pied du lit, enlacés avec la chemise de la barman. Elle les enfila en silence, entendant de ses oreilles pointues que la blonde se levait aussi.
- Tes cheveux.
Elektra releva la tête, intriguée.
- C'est naturel ?
- Euh, oui, répondit la jeune femme, légèrement gênée.
- ... Ne tarde pas à installer en bas. Si le camion de chargement n'est toujours pas arrivé, je te jure que je vais tuer cette fichue pipistrelle à la Poste.
- Ça marche, boss.
Sans un regard en arrière, Lupa franchit le pas de la porte, ses yeux jaunes fixant le couloir. Elle passa une main dans ses cheveux bruns, et soupira longuement. Sortant une cigarette de sa poche, elle la fourra entre ses lèvres foncées, et sortit du bâtiment.
"Au bar de la Lune". Elle regarda l'enseigne, un museau de loup enlaçant une lune, et il lui semblait presque que ce croissant représentait la chevelure blonde dorée de celle qui avait hanté ses nuits dernièrement. Elle ne se rappelait pas du rêve qui l'avait éveillée de si bon matin, ce jour-ci. Mais il était certain que c'était d'elle.
- C'est fou de faire une fixette sur une partie de jambes en l'air comme une autre.
Elle laissa la brume sortir de sa bouche, le gout acre de la cigarette emplir ses poumons, puis fuir au dehors. Elle avait dans le cou un léger suçon, une petite trace du dévouement d'Elektra, la nuit dernière. Elle y passa le pouce, au dessus de son grand manteau de cuir. C'était si agréable d'être désiré.
Elle regarda au travers de la vitre, la jeune femme s'affairer. Adorable. Mais bien vite, elle continua de fixer les rues froides hivernales qui entouraient son bar. Cela faisait une semaine qu'un camion rempli de nouveaux meubles était sensé arriver. Lupa n'était pas connue pour sa patience, et elle s'apprêtait à réaliser ce qu'elle avait dit précédemment à la barman.
Elle regarda si ses bottes étaient bien mises -elle était déjà tombée, lors d'un jour de pluie, et cela avait été peu agréable-, et traversa la route, jetant sa cigarette sur le trottoir. Puis, elle fourra ses mains dans ses poches, frissonnant au contact froid de ses bagues qu'elle y avais mis au fond.
VOUS LISEZ
Excusez-moi, c'est ma fiancée ! [GxG]
Romance*Tu faisais la fière, tu paradais avec des femmes comme trophées. Je n'aime pas l'arrogance. Et tu n'aimes pas qu'une femme le soit plus que toi. Tu les veux en laisse, n'est-ce pas, puppy ? Mais tu sais bien que moi je serais indomptable. Tu veux q...