Le brunch

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Chapitre 40 – Le brunch

PDV Magnus

Après notre dîner, tout le monde était parti se mettre au lit. Quant à moi, j'étais monter border Aria et Côme en compagnie d'Alec. Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas fait ça tous les deux et les enfants ont été très heureux de nous avoir ensemble pour leur souhaiter une bonne nuit.

Après une visite express des autres pièces de la maison, Alec était également parti se coucher. Cette journée fut longue et intense pour lui. Honnêtement, nous n'aurions pas dû avoir des relations sexuelles aussi tôt, toutefois, cela s'était plutôt bien passé, je pouvais être rassuré sur le fait que son accident n'avait pas engendré de dysfonctionnement de ce côté-là. En ce qui me concerne, le constat fut un peu moins positif. Je pensais m'être complètement remis de ce qu'il s'était passé entre lui et David mais visiblement, j'avais encore du travail à faire afin d'éradiquer certaines images déplaisantes de mon esprit.

Quoiqu'il en soit, j'étais sur la bonne voie car mon désir pour mon cher et tendre était de retour et de façon saine. Je n'avais plus aucune pulsion comme celle de vouloir le punir par le sexe ou autre. Je n'étais plus en colère. Quand je le regardais dans les yeux, je le voyais lui, mon homme, mon époux, mon âme-sœur et non plus uniquement la trahison.

Regardant l'heure sur l'horloge murale, je vis qu'il était déjà 00h45. J'avais décidé de prendre de l'avance pour le brunch de demain...enfin d'aujourd'hui du coup, raison pour laquelle j'étais dans la cuisine, occupé à préparer une pâte à gaufres, une à pancakes et une autre à crêpes. Ce qui me prenait toujours le plus de temps était de casser les œufs car j'étais inquiet de faire tomber des coquilles dans la préparation...

— Bébé, en as-tu encore pour longtemps ?

Me faisant légèrement sursauter, Alec se matérialisa comme par enchantement dans la cuisine.

— J'ai presque terminé Mon Ange. Pourquoi es-tu encore debout ? Ça ne va pas ? m'inquiétai-je en faisant une pause dans mes préparatifs afin de l'observer.

Ses yeux luisaient de fatigue, ce qui faisait ressortir encore plus leur sublime couleur. Il étouffa un bâillement.

— J'ai vraiment sommeil mais ça me fait bizarre d'être seul dans notre chambre...je n'y suis pas encore habitué.

— Je fais vite. Je te rejoindrai bientôt, d'accord ?

Il me regarda une minute comme s'il était en plein conflit. Finalement il franchit l'espace qui nous séparait puis me rejoignit devant le plan de travail, posant son menton sur mon épaule, il m'enlaça la taille par derrière.

— Je vais t'attendre ici, me dit-il en frottant doucement son nez contre mon cou.

Je me remis à la tâche avec un Alec collé à moi tel un koala accroché à son bambou.

— Bébé ? me dit-il au bout d'une minute.

— Hun ? fis-je concentré à casser le dernier œuf.

— Est-ce que tu m'aimes ? demanda-t-il sans préambule.

Je ne répondis pas immédiatement m'appliquant à terminer la pâte à crêpes. Une fois fait, je filmais la préparation puis la plaçai au réfrigérateur à coté de ses consœurs pâte à pancakes et à gaufres, tout ça avec un Alec m'enlaçant toujours fermement la taille.

Je le connaissais suffisamment pour savoir que derrière cette question se cachait bien plus qu'un simple besoin d'être rassuré sur mes sentiments pour lui. J'attrapai ses mains afin qu'il desserre son emprise puis pivota dans ses bras. Lui faisant un petit sourire rassurant, je lui caressai tendrement son visage, il posa sa main par-dessus la mienne puis ferma les yeux un instant en lâchant un petit soupir d'aise. J'entrelaçai nos doigts puis guida doucement sa main vers mes lèves. Lentement, je déposai un doux et unique baiser au creux de son poignet.

De l'amitié à l'amour : 9 ans plus tard (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant