Mauvaise décision

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PDV Aria

Assise dans le bus scolaire qui me ramenait à la maison en compagnie d'Aaron et Manon, j'étais aux anges. Le ciel s'était éclaircit, la pluie avait enfin cessé, je me sentais bien et en sécurité.

— Tu es vraiment à part Miss Aria Diva, commenta Aaron en souriant.

Perplexe, je fronçai les sourcils.

— Pourquoi cela ? m'enquis-je.
— À choisir, tous les enfants préféraient ne pas être contraints de prendre le bus tu sais, m'expliqua Manon à son tour.
— Ah bon ? Ça ne vous plaît pas ? les questionnai-je, un peu surprise.
— Non. Nos parents travaillent beaucoup, ils ne peuvent pas nous récupérer le plus souvent et crois-moi qu'ils le regrettent et nous aussi, s'exprima Aaron tristement.
— Toi, ce fut quand même ta demande, me rappela Manon.
— Oui mais c'est parce que mes pères n'étaient pas libres également cette semaine, leur expliquai-je.
— Je suis sûr qu'ils auraient fini par trouver une solution si tu n'avais pas autant insisté pour cette option, dit Aaron.

En ce moment j'avais vraiment l'impression de mal agir et d'être jugé en permanence alors que je souhaitais juste vivre un peu plus librement. Je sentis la tristesse m'envahir.

— Hey ne fais pas cette tête ! Nous sommes heureux que tu fasses le trajet avec nous maintenant, me rassura-t-il en passant un bras protecteur autour de mes épaules.

Je sentis le rouge me monter aux joues. Je lui fis un petit sourire crispé.

— Ah ! C'est ton arrêt ! m'informa Manon.
— Oh déjà ! fis-je, déçue. Merci Manon.
— De rien, soit prudente en rentrant.
— Ça va aller, je ne suis qu'à 5 minutes...
— Oui...bon, sois prudente tout de même, insista Aaron à son tour.
— Promis, leur fis-je. À demain !

Je saluai mes amis, puis pris la direction de l'appartement. Marcher sans adultes dans la rue était un sentiment enivrant. D'autres élèves que je ne connaissais pas étaient également descendus à mon arrêt. Ils discutaient gaiement, chahutaient ou se courraient après sur le trottoir, je me sentais bien et en sécurité. Je réalisai que je n'arrêtais pas de penser à ça, à ma sécurité. C'était probablement à cause de mon père et de ses angoisses. J'avais bien intégré que je devais être prudente et je le serai.

J'arrivai à l'appartement sans encombre. À peine avais-je franchi le seuil, que j'entendis le téléphone sonner. J'allai décrocher tout en levant les yeux au ciel. Mon père était vraiment trop prévisible.

- Je suis à la maison Papa, saine et sauve, le devançai-je.
- Oh, tu savais que c'était moi.
- Bien sûr.
- Je suis rassuré maintenant que tu es rentrée. Tout s'est bien passé ?
- Oui parfaitement, puis nous sommes plusieurs à descendre à mon arrêt, tu n'as pas à t'en faire.
- Très bien. Je t'ai préparé un goûter avant de partir, il est dans le four. Prends une douche et fais tes devoir. Daddy aura le temps de rentrer pour dîner avec toi.
- D'accord, merci papa.
- Je t'aime ma princesse.
- t'aime moi aussi, bisou.

Je raccrochai puis me dirigeai aussitôt dans la cuisine à la découverte du fameux goûter préparé par mon père.

Chouette ! Une tarte aux pommes !

J'en raffolai et celle de mon père était vraiment excellente. Le fumet qui se dégagea du four me mit l'eau à la bouche. Je me lavai les mains puis m'en coupai une part que j'engloutis tout en me dirigeant vers ma chambre. Je pris ma boîte secrète puis en sortie la liste des hôpitaux psychiatrique que j'avais pu rédiger grâce à mon ami Google , je pris aussi un plan de la ville et mis le tout dans la poche arrière de mon jean; attrapai mes clés puis sortis de l'appartement.

De l'amitié à l'amour : 9 ans plus tard (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant