Se choisir

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PDV Alec

C'était forcément une blague ! Et de très de mauvais goût ! Il fallait que l'on tombe sur eux précisément aujourd'hui ! Non pas qu'un autre jour aurait fait l'affaire, mais là, j'étais seul avec Aria et Côme, sans Magnus pour me tenir la main et m'aider à affronter l'horrible situation qui allait suivre. C'était mauvais...très mauvais.

Mon cœur battait furieusement dans ma poitrine, mes mains commencèrent à trembler légèrement. Mon instinct me dictait de fuir car je ne voulais pas craquer devant les enfants et surtout pas devant ma fille. Je sentais que mes nerfs n'allaient pas résister à cette rencontre mais malheureusement, mes jambes refusaient de bouger.

J'observais Camille de loin qui m'observait elle aussi. Elle m'observait moi, elle observait Aria, elle observait nos mains qui se tenaient toujours, son regard semblait stoïque...impénétrable... sauf pour moi. Je la connaissais que trop bien, je connaissais cet air qu'elle arborait en cet instant, celui qui essayait de dissimuler ses réelles émotions, celui qui essayait de ne rien laisser transparaître mais qui derrière, abritait un torrent de haine.

Quelque part j'en fus soulagé, j'avais vu juste, elle n'avait pas du tout changé ou du moins, peut-être que si, mais vis-à-vis de moi, son ressentiment existait toujours et c'était jouissif car j'allais pouvoir continuer à la détester moi aussi librement..

...et peut-être même lui faire payer pour ses crimes une bonne fois pour toute.

Cette dernière pensée me pris par surprise, il semblerait que j'étais réellement motivé par la vengeance désormais. Si elle n'était pas réapparue dans nos vies, probablement que jamais cette idée ne m'aurait traversé l'esprit mais la réalité était autre, elle était de retour, en chair, en os et en esprit. Il n'y avait plus d'excuse, mon heure était venue et comme l'avait dit David, il était temps que je me choisisse moi.

Tandis que mes pensées se bousculaient, les descendants de la mafia Italienne parcoururent la distance qui nous séparait puis nous rejoignirent. Aria me lâcha aussitôt la main puis se précipita dans les bras de sa mère.

Un coup de poignard, voilà ce qu'elle venait de m'infliger mais je pouvais l'endurer, après tout, j'avais vécu bien pire et cela grâce à sa cinglée de mère.

— Quelle surprise Lightwood ! s'exclama Santiago en me faisant un grand sourire narquois, je suis extrêmement ravi de te revoir, tu nous as manqué au dîner de hier soir, osa-t-il me dire.

Aria était toujours en pleine embrassade, à croire qu'elle et sa mère ne s'étaient pas quittées il y a à peine quoi ? Quinze ou seize ridicules petites heures ? Les voir ainsi me révulsait et animait encore plus ma colère. Camille Milano ne méritait pas une once de l'amour que ma fille innocente lui portait. Je rapportai mon attention sur Rafaël.

— Santiago...quelle surprise en effet... et c'est Lightwood-Bane, après 9 ans, ton cerveau aurait déjà dû imprimer, répliquai-je.

Faisant fi de ma remarque, il éclata de rire puis salua Aria. Camille resta en retrait, faisant mine de m'ignorer.

— Et toi, tu dois être Côme, devina-t-il, en s'adressant à ce dernier.

Je fronçai légèrement les sourcils. Magnus leur avait probablement parler de lui hier soir...

— Oui...Côme, se présenta-t-il en lui tendant formellement la main.
— Cose dell'altro mondo (c'est incroyable)! Tu te présentes comme un homme ! s'étonna-t-il en lui serrant la main à son tour avant d'enchaîner. La ravissante jeune femme juste derrière moi s'appelle Camille, c'est la mère d'Aria.

Je levai les yeux au ciel.

Non mais sérieux, à quoi jouait-il avec ces présentations ? Camille s'approcha, puis salua Côme chaleureusement. Enfin, elle me jeta un regard.

De l'amitié à l'amour : 9 ans plus tard (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant