Qu'attends-tu de moi ?

Chap. 12 Panique

Et me revoilà ! Agaiiin, du fun peut-être un peu de moins fun, mais j'ai trouvé ça fun, allez voir si ça vous inspire ! Bonne lecture !
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Chap. 12 Panique

[Aomine]

J'avais tout donné. Et pourtant nous avions perdu. Et cela me fit pleurer. Bordel, j'aimais pas ça. J'avais fait tout ce qu'on m'avait dit. J'étais entré en zone... Ce n'était pas la faute de l'équipe... c'était moi aussi... Et ça faisait mal.

Je tapai dans les mains, écoutai l'explication de l'entraîneur sans l'entendre. Mon cerveau tournait. J'avais besoin de Kagami. Je me douchai, tout aussi perdu. Comment faire ? Il devait me détester... J'avais été con. Et je m'étais mal excusé. Et trop tard...

Je m'habillai et sortis avec le reste de l'équipe, regardai le vide dans le van. J'avais le cœur gros. D'habitude j'appelais Satsuki. Ce ne fut pas sur son nom que je cliquai. Les sonneries retentirent dans mon oreille tandis que je laissais les autres me distancer. Le son amenait les larmes, et mon nez se mit à piquer.

"Aomine ?"
Comme si j'avais la gorge enflée, je ne pus immédiatement émettre un son.
"T'as regardé ?"
Cette voix ne m'appartenait pas, lointaine et chevrotante.
"Oui, bien sûr. Ça va pas ?
-Kagami..."
Une larme coula.
"T'as bien joué, j'ai été assez surpris. Je viens de finir le débrief."
Mes lèvres lui demandèrent de l'aide mais le son ne sortit pas.
"Hey... Aomine ? C'est dur à digérer, mais...
-Désolé...
-Qu'est-ce que tu racontes ?
-Ce que... j't'ai dit...
-Ah, oui. C'est une vieille histoire, tout ça. T'appelles pas pour t'excuser quand même ?
-Nan...
-Hé... pleure pas," souffla-t-il.
Pourquoi était-il si gentil ? Les larmes ne cessaient pas.

"Aide-moi...
-Oh... Aomine, qu'est-ce que t'as ?
-J'ai besoin... d'aide...
-De ?
-Est-ce que tu... me coacher..."
Il y eut un silence.
"Je sais pas. J't'ai servi à rien, Aomine. Et je pense pas qu'on puisse s'entendre.
-J'ferai des efforts."
Il rit.
"Calme-toi. T'es rentré, à L.A. là ?
-Oui...
-Passe chez moi. J't'envoie l'adresse. Sèche tes yeux."
Je ne comprenais pas.
"Ok ?
-Ou-ouais, murmurai-je.
-On fait ça ?
-Ok. Je... je viens.
-À toute."
Chez lui.

Il m'avait envoyé l'adresse. Je suivis Maps jusqu'à un hôtel particulier au bord de Santa Monica. Je sonnai, perplexe et séchai mes yeux. La porte s'ouvrit. Un jardin, une petite fontaine, un terrain de basket, une grande véranda. Bordel...

J'avançai sur le chemin pavé, jusqu'aux marches qui me hissaient sous le porche. La porte s'ouvrit sur Kagami, dans un contraste parfait, en jogging gris, t-shirt blanc.
"Viens, entre. Retire tes pompes s'il te plaît."
J'obéis et le suivis. C'était étonnamment spartiate. Mais immense.

Le couloir débouchait sur un grand salon et l'homme m'indiqua un canapé blanc, avant d'apporter un service à thé traditionnel. Il s'assit à côté de moi et commença à servir.
"J'me suis dit que ça te rappellerait le Japon.
-Merci."
Je pris la tasse d'un geste timide.

L'homme posa sa main sur mon épaule.
"J'ai toujours détesté perdre, admit-il. Ça fait mal. Et pourtant, ça fait progresser... Regarde-toi, ici.
-Ouais... j'imagine."
Son sourire si bienveillant... Non, je ne comprenais pas ce gars...

"Raconte-moi. Pourquoi tu penses que je peux t'aider ?
-T'es le seul à me faire entendre des choses...
-C'était pas mon impression, admit-il.
-Ça fait presque deux mois que je travaille sur tout ce que tu m'as dit...
-C'est mon travail, tout ça ?"
Il se frotta la nuque.
"J'suis assez fier, du coup. T'as beaucoup évolué.
-Mais ça suffit pas."
Un rire franc.
"Bien sûr que non ! Ça te suffira jamais."
Oui, il avait raison...