Qu'attends-tu de moi ?

Chap. 28 Émotions

Hey ! Désolée, je suis à la ramasse ! J'ai eu du mal à pondre ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture à tous !
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Chap. 28 Émotions

[Kagami]

Et croire qu'il n'avait même pas été titulaire lors du début de la saison. Ils n'avaient rien compris... rien vu venir. Un génie. Le basket incarné. Une allégorie. Et mon mec. J'étais fier, oui. Et j'étais aussi fier de parler de lui aux étudiants à qui je présentais l'association.

Enfin, depuis qu'on était ensemble, je le voyais plus à la télé qu'en vrai. Ce n'était pas pesant, toutes mes relations s'étaient déroulées comme ça. Il ne se plaignait pas, alors tout devait aller de son côté aussi. Aomine n'était pas si difficile à vivre comme ça. Les craintes de mes amis étaient absolument infondées. Cela n'avait pas autant surpris Dan, qui me connaissait depuis bien avant. Il voyait une certaine ressemblance que les autres ignoraient... J'avais eu la même excitation, le même engouement. Et l'impulsivité.

Nous n'avions que six ans d'écart, ce n'était pas si loin... Son âge n'était pas un problème. Marcus avait été plus vieux que moi de cinq ans, et aucun de nous ne s'en était inquiété. Je ne voyais pas la différence, mais je savais que cela ferait jaser. Il fallait que j'arrive à le préparer à cela, même s'il ne voulait rien entendre.

"J'veux bien attendre la fin du tournoi. Mais je veux t'assumer ! Après on va croire que j'ai honte de toi ! J'ai pas honte de toi ! J'suis tellement fier d'être avec toi ! T'es une légende ! J'veux pas te cacher !"
Comment s'énerver ? Il m'aimait, je ne pouvais pas en douter.

Et il m'admirait. Moi aussi, je l'admirais. Et son sourire me grignotait tout entier. Je sentais que j'avais une certaine difficulté à ne pas le montrer quand je commentais. Même si ce n'était pas une nouvelle recrue, c'était le rookie de l'année dans tous les esprits. Il était trop fort.

Je savais qu'il écoutait mes commentaires, qu'il regardait même la fin. Il m'en parlait, me posait des questions pour s'améliorer toujours plus. J'étais un modèle, un mentor. Et un amant, ça il n'oubliait pas de me le rappeler.

S'il gagnait le prochain match, c'était bon. Ils jouaient à San Francisco, ce n'était pas loin... Mais je ne pouvais pas le déranger... ce n'était vraiment pas le moment. Et ses amis venaient du Japon... Ce n'était pas ma place, non.

Je profiterai de lui plus tard.

Mon portable sonna. J'eus un petit sourire.
"Hey... entendis-je, la voix chaude.
-Hey love.
-Tu sais que ça me rend ouf quand tu m'appelles comme ça ?
-Mhm, je sais. T'as pu dormir hier ?
-Ouais, t'inquiète pas, j'aurais pas appelé. Ce soir, ça risque d'être plus compliqué.
-T'es excité ?
-Ouais... Si on gagne... On a tout gagné, ça peut pas se finir là.
-Vous avez analysé leurs changements ? Tout ce qu'ils ont adapté ?
-Ouais, t'inquiète, rit-il. On a bien bossé.
-J'ai la pression de commenter, tu sais ?"
Il rit. J'aimais sa voix. Elle m'apaisait, vraiment.

"Tu veux dormir avec moi ?
-Hein ?
-Au téléphone. Si ça te détend.
-Tai ?
-Mh ?
-C'est quoi ton hôtel ?
-Dai, soupirai-je.
-Dis-moi.
-Le Four Seasons.
-La cinquième suite Premiere.
-Oh. Ok. J'arrive. C'est pour dormir, Dai.
-Je sais."

Je raccrochai et enfilai un t-shirt, une paire de chaussons et sortis. Deux minutes me suffirent à le rejoindre. C'était si bête. Il me tira d'un geste dans une étreinte chaude.
"Tu sens bon.
-Ça fait plaisir de te voir," murmurai-je.
Il embrassa mon cou, puis mes lèvres, très doux.
"J'ai vraiment besoin de toi.
-J'suis là. Allez, au lit."
Sa main dans la mienne, il se fit guider jusqu'au lit où il s'allongea. Il se mit à nu, moi en short et je m'allongeai, l'attirai contre mon corps. Mes lèvres se déposèrent sur son front, sur son épaule.