Chapitre 29

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Amélia

Essoufflée, je m’affale sur le dos dans mon lit, et je regarde le vide que mon plafond proclame.

Et si ce plafond reflétait ma vie en ce moment même ?

Et si ce plafond avait autant de choses à dire que moi mais que de son apparence on ne remarque aucunes souffrances, aucuns détails perturbants 

Je cesse de penser et je me lève puis m’apprête à descendre ma valise que j’ai bien remplie, à vrai dire ce n’est pas que j’avais autant de choses importantes à ramener, je n’ai presque rien donc tout a pu entrer.
Je frotte mes yeux fatigués par les émotions que j’ai éprouvée aujourd’hui tant bien que mal et j’avance pour rejoindre mes parents et mon « mari » à notre voiture, tandis que mes parents unis, saluent le reste des invités qui repartent chez-eux.
A présent je me sens seule et regarde mon portable, je remarque un message de Will auquel je n’avais pas eu le temps de répondre puisque ma mère était entrée dans ma chambre en toute lenteur. Je lui réponds maintenant.

De moi à Will :

- Je retiens cette promesse !

***

Je reviens à la réalité quand mon mari, dont je ne connais encore le prénom me fait signe de lui donner la valise que je tiens crispée entre mes mains. J’avance et la lui donne. En lui adressant aucuns regards, je me faufile à l’arrière de la voiture où mes parents sont placés, tout les deux à l’avant.

Je souris faussement à mon père qui me regarde dans le rétroviseur.
Il souffle.

- Je te parlerai des affaires familiales d’ici peu. Lâche-t-il.

Mon mari s’installe près de moi et claque la porte. 

- Je parie que je vais devoir les intégrer.

Je pouffe de rire.

- En effet, et dans pas très longtemps, une fois que vous serez bien installés toi et Thomas tu les intégreras, et lui aussi d’ailleurs.

- J’en serai honoré monsieur Lancaster !

Il se montre jouissif de cette nouvelle qui ne l’est pas pour moi. C’est plutôt un cauchemar. 

- OK, lançais-je.

Arrivés chez moi, nous sortons et nous approchons de la maison, je n’inclus pas Thomas car il n’est pas digne d’être dans mon estime, il est comme lui, mon père. Et je les déteste l’un autant que l’autre. Cette maison paraît gigantesque et sans fin, j’aime les maisons plus petite et moins sophistiquée. Mais à quoi bon. Je n’ai pas vraiment le choix.

- Alors qu’en pensez-vous mes deux petits tourtereaux ?

Mon père s’exclame.

- Non papa plus jamais ce surnom.

- Oh aller ! On vous laisse vous installer, nous partons !

Il me fait un clin d’œil, ma mère me regarde aussi désespérée que moi et ils partent comme s’ils n’étaient jamais venus ici. Je me retrouve seule avec Thomas.

- Tu veux que je rentre ta valise ? Me propose-t-il.

- Non je sais me débrouiller toute seule. Dis-je froidement.

Il lève les bras et je pars devant lui pour prendre le dessus, je me fais de l’endroit en entrant quelques secondes, puis trouve ma chambre que je suppose, devrais partager avec lui. Je claque la porte et dors immédiatement, dans mon sommeil j’entends la sonnerie de mon téléphone qui retentit à plusieurs reprises mais je décide de ne pas y prêter attention. 

The truth breaksOù les histoires vivent. Découvrez maintenant