Chapitre 34

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Ils étaient tous les deux rentrés dans la maison des Harrington. La maison paraissait aussi grande que celle des Lancaster et Amélia le fit remarquer aussitôt à Will. La route avait été rapide comme il l’avait dit, c’était plutôt proche de son nouveau chez soi. Elle déposa son téléphone sur le buffet de la cuisine et se posa contre le mur à côté. Pendant que Will rangea ses clés de moto dans un de ses manteaux accrochés à l’entrée de la maison qui était à vrai dire spacieuse. Après quoi, il s’approcha et lui demanda si elle avait soif.

- Oui je veux bien, j’ai tellement couru que j’en suis déshydratée. Répondit-elle.

- Dans ce cas c’est mieux de boire alors. Rit-il.

- Que tu es drôle.

Il lui servit un verre et elle le but comme si cela faisait une éternité qu’elle n’avait pu le faire.

- Wow si on m’avait dit qu’une fille buvait comme sa je l’aurai jamais cru.

- Rah mais j’avais trop soif tu es dans l’abus.

Elle tapa sa main contre son épaule et déposa son verre sur le buffet.

- Aujourd’hui journée pâtisserie ? Propose-t-il.

- Oui ! On fait des cookies ? S’exclame-t-elle.

- Comme tu voudras !

***

Durant cette journée-là, Amélia et Will n’avait jamais autant sourit, les fou-rires venaient à plusieurs reprises pour une histoire de tâches de farine ou même de surconsommation de chocolat alors que celui-ci devait atterrir dans la pâte à cookie. Une fois terminé, ils s’étaient installés dans le fauteuil du salon, Will allongé et Amélia sur le sol, la tête sur les genoux du garçon.

Pensifs, ils se racontaient des anecdotes hilarantes comme pour se connaître un peu plus, ils paraissaient comme des personnes qui se connaissent depuis toujours, inséparables et proches.

Comme si rien ne pouvait les éloigner.

- Mais vraiment ce jour-là je ne sais pas ce qu’il m’a pris !
Rigolait-elle. Je lui ai mis la glace sur son front elle a criée qu’elle était une licorne !

- J’en peux plus c’est la meilleure des anecdotes. Il sourit en regardant le plafond, les mains sur ses yeux emplis de larmes de rire.

- Dis je peux te confier quelque chose ?

- Oui Mel ?

Mel. C’est comme ça qu’il l’avait appelé depuis ce jour. Elle n’allait pas l’oublier de si tôt.

- J’ai peur.

- De quoi as-tu peur ?

Il se relève comme pour l’écouter mieux et y apprêter toute son attention, elle se tourne et le regarde dans les yeux.

- Tu vois...je t’ai parler des affaires familiales, je n’ai plus le choix je vais y accéder rapidement et je le sens vraiment pas. J’ai peur que tout ça nous éloigne Will…

Elle fit ce sourire à l’envers qu’il semblait ne pas apprécier. Il s’avança pour la prendre dans ses bras comme pour la rassurer cœur à cœur.

- Rien ne pourra nous séparer. Je te l’assure Mel.

- Ma mère m’a expliquer en bref et cela me fait vraiment froid dans le dos, puis ce mariage arrangé, qu’est-ce qu’il vient faire là, le pire c’est que je ne lui inspire aucunement confiance, il me paraît étrange.

- Tu veux que l’on fasse quelque chose qui te rassurera ? Demande-t-il.

- Qu’est-ce que ce serait ?

- On s’envoie des messages plus régulièrement toutes les heures même pour ne rien dire, à part si on dort, rigole-t-il, cette présence montrera que nous sommes là, l’un pour l’autre et qu’il ne nous arrive rien. Que rien ne pourra nous séparer.

- Avec plaisir je te remercie Will.

Elle sourit les larmes aux yeux.

- Je ne pourrai pas me séparer de toi, je crois qu’il y a quelque chose que j’aime bien mais que je n’arrive pas à sortir. Mais ne pars pas, ne me laisse jamais.

- Je n’y penserai jamais, je ne serais jamais loin d’où tu seras.

- Promis ?

- Promis Mel.

***

Il commençait à se faire tard, Will et Amélia se mirent à reprendre la route du retour, arrivés de nouveau au Parc des Communes, Amélia prit le garçon dans ses bras.

- Je te remercie milles fois pour cette journée … INCROYABLE.

Cette intonation de voix le surpris, il rigola.

- Mais c’est avec grand plaisir.
Il la prit plus fort dans ses bras et la fit tournoyer dans les airs telle une fleur volant dans les prairies.

- Il faudra que l’on trouve des stratégies pour que l’on se revoit sans risques. Dit-elle souriante.

- J’y réfléchirai, tu peux dormir sur tes deux oreilles Mel.

Mel.

Elle se mit à partir en se retournant de maintes fois jusqu’à disparaître dans les lueurs des rues.

The truth breaksOù les histoires vivent. Découvrez maintenant