Chapitre 35

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Amélia

Je repense encore à nos moments passés ensemble aujourd’hui et depuis le début de notre rencontre. Le feeling est passé tellement vite que c’est comme si nous sommes aimants depuis toujours.

Il me donne la sensation de revivre. Et je ne sais pas quel est le don qu’il a hérité pour réussir à me rendre comme ça mais il le fait tellement bien. En arrivant à la maison, des gouttes de pluie commencent à tomber du ciel. Je rentre à temps avant que tout me donne dessus.
Je m’essuie le front, quelques gouttes s’y étaient glissée, quand j’ouvre la porte, j’entends le bruit lointain de la télé dans le salon, à vrai dire je n’ai pas encore visitée la maison dans son intégralité, et c’est ce que je devrais faire d’ailleurs. Je ne sais pas pourquoi mais je ne ressens pas une bonne ambiance, quand je referme la porte derrière moi, je retrouve Thomas, assis dans le fauteuil, il sait que c’est moi mais ne tourne pas la tête. J’avance dans la cuisine pour me servir un verre d’eau, puis j’entends encore moins de bruits comme si le monde se faisait petit d’un coup.
Je me retourne, il est la, face à moi, ses yeux gris me fixent comme un hibou. Il ne réussit pas à lâcher son regard ce qui est déstabilisant, quand je souhaite partir d’ici, il me retient par le bras violemment, des yeux ronds apparaissent sur mon visage.

- Pourquoi. Tu. Étais. Si. Longue ?

Il faisait des pauses entre ses mots ce qui commençait à me faire flipper.

- Bon qu’est-ce que tu veux, me rebellé-je, je l’ai écrit sur un papier j’ai dit que je partais c’est pas comme si j’avais fuguée. Réponds-je en soutenant mon regard dans le sien.

Ainsi peut-être qu’il verra que je n’ai pas peur face à lui. Un silence se pose, j’ai l’impression d’être un légume, j’ai l’impression de ne plus pouvoir bouger, le stress m’envahit, petit à petit, ma respiration s’emprisonne à l’intérieur de moi, je sens mon visage me brûler intérieurement. Je fais une crise d’angoisse.

- OK alors, je dirai à ton père que tu es partie une journée entière sans précision alors que tu es mariée à moi, et que mari et femme se disent tout, me menace-t-il. Bizarre non ? Ça laisse à réfléchir tu penses pas ?

Il rapproche son visage diabolique du miens et tape sa tête brusquement contre la mienne, ce qui me donna un coup douloureux qui jaillit en plein dans mes yeux. Je fronce les sourcils.

Alerte n°2 : Violences conjugales.

- Arrête… c’est quoi ton problème Thomas… le supplis-je.

- Mon problème c’est toi Amélia tu en fais qu’à ta tête, espèce d’égoïste, que dirait ton père hm ?

Il se rapproche de nouveau, j’essaie de le pousser quand je reçois quelque chose en plein visage, je persiste, je veux rester debout, il ne faut pas que je m’effondre. Je vais tomber. Non pas face à lui, cela voudrait dire que je suis faible et qu’il a gagné. Je n’émets plus aucuns sons, je n’y arrive pas, il ne me fait pas peur, à présent, il me terrifie. Je l’entends partir au loin je me laisse glisser sur le sol, ma tête tourne et je ne peux contrôler ça.

- D’ailleu.. demain réuni.. de familles pour qu.. l’on sign.. nos acco... pour adhérer aux affai... familial...

Il claque ensuite une porte, c’est quand j’ai à peine entendu ces quelques mots que je m’endors, ici sur le sol jusqu’au lendemain matin.

The truth breaksOù les histoires vivent. Découvrez maintenant