Chapitre 36

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La famille Lancaster

- Bon quand est-ce qu’ils arrivent ? Ça fait déjà 10 minutes de retard ! S’énerve Benjamin.

Le monde dans la salle de réunion reste silencieux, personne n’ose émettre un son, même Charlotte sa femme, comme à son habitude ne sort aucuns mots car elle est consciente de ce qui va se produire. Sa fille devra marquer sa signature sur un fichu bout de papier pour rejoindre les affaires familiales, même si elle aurait souhaité qu’elle n’en fasse parti.

Benjamin tape du pied, certains membres des affaires ne s’en préoccupent pas et boivent leur café toujours dans un silence le plus total. Quand tout à coup, la porte s’ouvre sur Thomas et Amélia. Elle paraît fatiguée, le côté gauche de son visage est marqué par une couleur bleuâtre, bien que l’on remarque qu’elle a essayé de camoufler sa avec du maquillage, sa mère la regarde au loin en lui faisant des yeux ronds. Comme si elle comprenait ce qu’il se passait chez elle. Elle fronça les sourcils quand, Benjamin fit la bise à sa fille puis à son mari.

- Vous pouvez vous asseoir, dit-il en désignant leur places respectives. Bien en ce jour nous sommes réunis pour accueillir deux nouveaux membres de notre communauté des affaires familiales, ma fille et son mari. Tout le monde se mit à applaudir autour de la table, sa mère est toujours aussi préoccupée de ce qu’elle a vu sur le visage de sa fille.

Un membre de la communauté commence à sortir quelques paperasses d’un de ses trieurs bombés de divers papiers. Qu’il tend à Benjamin et qui les dispose face à Amélia et Thomas.

- Sur ces papiers en y inscrivant vos signatures vous adhérerez à l’entrée dans les affaires familiales jusque votre mort. Cela signifiera que vous ferez tout ce dont il faudra pour notre communauté et pour le bien du groupe et de nos affaires.

- D’accord monsieur Lancaster, lança Thomas.

Amélia hocha la tête de haut en bas les larmes aux yeux. En même temps ils se mettent à signer sans trop réfléchir. Elle tremble, bien que ce n’est pas ce qu’elle aurait souhaitée.

- Bien que cela soit fait, nous félicitions nos deux nouveaux arrivants! S’exclame Benjamin.

Les membres se mettent de nouveau à claquer des mains.

- Maintenant que nous y sommes nous allons directement régler une affaire qui est venue jusque mes oreilles hier dans la soirée. Il paraît qu’un de nos membres n’aurait pas amener nos exportations de drogues à la famille Hoper, drogues que nous avons reçu ces derniers jours. Ce qui veut dire que nous n’avons pas eu l’argent qui nous était dû. Ou bien que la drogue ait été amenée mais que l’argent ne nous est pas revenue. Dénoncez-vous avant que cela n’aille plus loin. Dit Benjamin franchement.
Un des membres se lève la tête penchée au sol.

- C’est moi… Monsieur Lancaster, il paraît pétrifié, suite à cette nouvelle.

Il fronça les sourcils face à lui.

- Tiens, je ne m’y attendais pas de toi Thibaut Fadden ! Explique nous.

- Ma sœur est atteinte d’une tumeur je ne pouvais faire autrement… Les frais médicaux sont coûteux, et je n’ai eu recours qu’à cette solution, excusez-moi. Le supplie-t-il.

Benjamin s’immobilisa quelques secondes jusqu’à reprendre la parole.

- Bien. Amélia, tu vas décider du sort de cette homme. Dit-il en se tournant face à elle.

- Qu-quoi ?

- Tu vas décider si on le vire ou si on le tue.

- Mais papa je ne peux pas le tuer il n’a rien fait de mal… Elle répond surprise.

- Tu as signé ce papier ou non Amélia ? Commence-t-il à s’énerver.

- Oui…

- Alors décide !

- Monsieur je suis désolée… elle le regarde dans les yeux, je vais décider de vous virer.

A vrai dire elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle disait car elle comprenait la situation et le recours auquel il a pris, de prendre cette argent pour penser à sa famille, ce qui est compréhensible pour elle.

- Non Madame Selam… Je vous en supplie tuez-moi, je ne peux pas vivre sans ce boulot. Il la regarde d’un air plaintif et supplier.

- Bien, Amélia tu sais ce qu’il te reste à faire, lance son père.

- Non ! Elle se lève brusquement.

- Tu n’as pas le choix tu es dans les affaires maintenant ! Crie-t-il.

Il lui glisse sur la table un Colt M 1911, qu’elle se décide à prendre en main. Alors qu’une crise d’angoisse commence à la submerger, Charlotte verse une larme. Les membres semblent tendus mais habitués à ce genre de contexte.

Elle commence à lever le pistolet vers Thibaut Fadden, les larmes aux yeux elle lui chuchote : Excusez-moi…

Quand un coup de feu retentit, son corps tombe en trombe sur le sol, Amélia tremblante lâche le pistolet sur la table. Et se dirige en courant vers le cadavre qui vient de tomber dans la salle de réunion.

- Non. Non. Ce n’est pas moi qui ai fait ça. Pardon. Ce n’est pas moi. Dit-elle les mains maintenant remplies de sang.

Elle est maintenant choquée et tremblotante à milles à l’heure.

Il voulait juste aider… sanglote-t-elle.
Les membres se mirent à évacuer la salle, comme si tout était normal, son père lui aussi sortit souriant.

Ce psychopathe. Lâche-t-elle.

The truth breaksOù les histoires vivent. Découvrez maintenant