Chapitre 47

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Amélia

Je me sens mieux en me sentant plus au moins proche de Will. Je n’ai pas réussi à fermer l’œil avec ce froid qui se niche jusque mes os, je ne sens plus mes forces comme si on m’avait enlever cela de moi. Les mots ne nous sortent plus de la bouche, un silence s’étend dans la pièce, tellement que cet air glacial nous atteint, il nous est impossible d’émettre le moindre son.

Notre ventre commence à crier famine puisqu’il fait des bruits toute les deux secondes. Je ne dirai pas non à un énorme plat calorique pour me remettre debout. Des bruits hors de cette pièce commencent à s’approcher de nous, le taquet de la porte dont je n’aurai jamais trouver l’emplacement s’ouvre. Quand je découvre la personne qui ouvre cette porte, mon cœur ne semble plus battre, il semble vouloir s’extirper de mon corps. Je tourne ma tête vers Will qui a l’air tout autant fatigué que moi, et qui semble bouche-bée, comme si nos pensées étaient reliées. Il essaie de me chuchoter quelque chose.

- Une fois il se tenait devant mon père à la maison… me chuchote-t-il.

Je fronce les sourcils quand mon père se tourne face à nous.

- Comment se portent-ils ? Dit-il souriant.

Je vais lui arracher ce sourire de son visage on verra comme lui se porte. Enfoiré.

- Où est maman ? Demandai-je.

- Elle parlait trop donc nous nous en sommes occupés.

- Occupés ? Tu pourrais nous détacher s’il-te-plaît ? Je garde malgré tout ma jambe sur celle de Will qui ne bouge pas, ma cage thoracique semble vouloir exploser. Une crise d’angoisse va submerger tôt ou tard.

- Pose pas de questions inutiles ! Amélia. Impossible qu’on vous détache vous resterez ici, nous avons des choses à régler.

- Qu’est-ce que vous lui avez fait ? Je tremble à cet instant.

- Je lui ai fais la même chose que j’ai faite à ta meilleure amie. Répondit-il en retroussant sa manche avec fierté.

Il m’a enlevé deux personnes importantes de ma vie. Il mérite de ce qu’il y a de plus pire au monde. Pourquoi me fait-il ça ? Et pourquoi a-t-il tué sa femme ? Personne ne tue sa femme car elle parle trop… tout ça est louche. Puisque je n’arrive pas à parler, j’entends Will commencer à prendre la parole. Ce qui me surprend face à la réaction qu’il a eu lui aussi.

- Pourquoi étiez-vous venu chez moi pour menacer mon père Monsieur Lancaster ? Dit-il froidement d’une voix rauque.

- Nous verrons cela quand tes parents arriveront Harrington patience… sourit-il de nouveau.

Je ne sais plus quoi penser, c’est quand je me tourne de nouveau vers Will que j’entends la porte se fermer, à présent la lumière disparaît aussitôt qu’elle est apparue. Je suis tellement choquée que mon cerveau ne suit plus ce qu’il se passe, cela n’empêche pas que je verse les plus grosses larmes de mon corps. Je me sens maintenant inutile. J’aimerai tellement m’enfuir encore plus loin d’ici, changer d’identité, que l’on ne me retrouve plus, je ne veux plus vivre ce genre de situation, partir loin avec Will,  vivre notre meilleure vie. Nous naissons pour voir les beaux paysages, pour découvrir tellement de choses. Non pas pour être enfermer avec l’être que nous aimons de tout notre cœur… Je l’aime de tout mon cœur… Ne me l’enlevez pas par pitié.

The truth breaksOù les histoires vivent. Découvrez maintenant