Chapitre 39

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Amélia

Hailey a été tuée par mon père de ma faute… pensais-je.

Les yeux encore rougis par les larmes, je finis mon sac pour rejoindre Will et m’enfuir le plus rapidement possible de cet endroit maudit. Je m’échappe de mes pensées quand j’entends une sonnerie provenant de mon téléphone.

De Will à Moi :
Je suis déjà au Parc des Communes.
Je t’attends sagement ici.
Tu m’inquiètes, réponds-moi Mél.

De Moi à Will :
Je sors dans quelques minutes.
J’arrive en courant Will !

Après avoir envoyer ce message, je me dépêche d’enfiler mon sac sur le dos et m’empresse de partir tout en restant discrète, au risque de me faire prendre, et à nouveau de subir des violences par mon « mari ».
En claquant doucement la porte d’entrée derrière-moi, j’envoie un message à Will en disant que je suis sur la route. Et à ma mère pour lui dire que j’allais être entre de bonnes mains et que je suis en train de m’échapper. Plus je cours, plus j’arrive près de lui. Il me manque sans arrêt, j’ai l’impression que ma vie tourne autour de la sienne. Comme des âmes-sœurs qui ne peuvent se détacher l’un de l’autre. Quand je le vois au loin, comme la première fois où nous nous sommes retrouvés au Parc des Communes. Je cours plus vite et lui saute dans les bras. Je suis tellement heureuse de le revoir. Il me manquait même si nous nous sommes vus hier. Cette fois-ci, je remarque qu’il est venu en voiture.

- Merci ! Merci Will !

- C’est normal Mél. Me sourit-il spontanément.

Je lui fais un baiser sur la joue. Quand je relève la tête, nous sommes tous les deux rouges comme une tomate. Je ne me suis pas rendue compte de ce que je viens de faire mais cela me paraît normal avec lui.

- Désolée, c’est juste que tu m’aides tellement que je ne sais pas comment te remercier autrement, bafouillais-je.

- Avec plaisir mademoiselle Mél.

Il me regarde profondément, souriant, heureux.

- On devrait partit de là. Reprend-il. J’ai prévenu mon cousin que je partais il s’arrange pour le reste, maintenant c’est toi et moi.

Je rougis de nouveau par ses paroles. J’ai l’impression de ne plus pouvoir bouger. Je crois que ce qu’il vient de dire me fait du bien au moral, cela me donne du réconfort. Je ne veux pas le perdre.

- Je te suivrais partout.

- Allons-y alors. Me sourit-il.

Nous partons dans la voiture, quand nous prenons la route, je me décide à lui raconter plus en détails ce qu’il s’est produit aujourd’hui, notamment le meurtre de ma meilleure amie… dont je suis coupable, le coup sur mon visage et l’homme que j’ai dû tuer pour les affaires familiales.

***

- Je me disais bien que tu avais un truc sur le visage, l’enfoiré ! Il mérite un long et merveilleux KARMA. Plus personne ne te touchera Mél, je te le dis et c’est promis, dit-il sur le ton de la colère et de la peur.

- En plus j’angoisse à l’idée d’avoir perdu ma meilleure amie, on faisait les meilleurs milk-shakes, on rigolait tellement pour tout et rien jusqu’à des heures à ne pas en finir, je pense qu’à cause de moi, je lui ai fais enfreindre les règles de la famille. Et elle en a subit les conséquences.

- En principe c’est ma faute princesse, j’aurai du penser aux conséquences avant que l’on se retrouve.

- Hé ? On va vraiment sortir de nos villes respectives ? Demandai-je.

Quand je vois que nous dépassons le panneau, je le regarde étonnée que nous enfreignons les règles posées par nos parents.

- Tu n’as plus à craindre quelque chose maintenant, tu es avec moi. Je te propose que l’on aille dormir quelque part, demain une grosse journée s’offre à nous. Journée patinage !

- HOOOO ! Vraiment ! J’en ai jamais fait !

- Moi non plus ! Allez maintenant on va tout faire pour te changer les idées princesse. Dit-il en tournant le son de la radio au maximum.

The truth breaksOù les histoires vivent. Découvrez maintenant