Chapitre 4

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Zoé

— Et voilà le dernier étage. Je te présente Esther, la secrétaire de M. Henderson. Son bureau est à cet étage, tout comme le tien qui est juste sur ta gauche.

Nous avons mis presque 2h à visiter tous les services de ce cabinet : l'étage de l'informatique et digitalisation, la section financière et comptable, le département RH qui est dissocié de celui de la paie, le service communication, recrutement, marketing et commerciale. Il y a même un étage dédié à la restauration et un pour le service juridique qui regroupe tous les avocats américains qui travaillent pour le groupe.

Alessia voulait absolument me présenter à tout le monde. J'ai dû donner mon nom une bonne vingtaine de fois. Heureusement qu'il y a beaucoup d'open space aux étages du dessous car j'y aurais passé la journée si j'avais du faire du porte-à-porte à chaque bureau.

J'observe l'environnement qui règne ici. La luminosité des parois en verre extérieur berce tout le couloir des rayons de soleil. Nous sommes si haut que je suis certaine qu'il fait plus chaud ici qu'au premier étage. La carrelage marbré est en total accord avec la couleur des murs et des mobiliers. Le gris et le blanc se marient à la perfection avec les décorations dans les tons crèmes. Tout est moderne et neuf comme si les lieux étaient ouverts depuis seulement quelques jours.

— C'est magnifique, pas vrai ?

Alessia semble remarquer ma contemplation. Elle se déplace, faisant claquer ses talons contre le sol. Cette femme est à la fois classe et élégante ainsi que d'une gentillesse implacable.

— Je n'ai pas les mots. Je n'ai jamais eu l'opportunité de travailler dans des locaux tels que ceux-ci. Ont-ils été créés récemment ?

— M. Henderson a créé les locaux de A à Z il y a 3 ans, de son emplacement à ses premiers recrutements mais ce n'est certainement pas lui qui s'est occupé de la décoration.

Je capte son regard et le sourire de fierté qui honore ses lèvres me donne rapidement la réponse.

— C'est vous.

— J'aime votre perspicacité Zoé.

Alessia fait quelques pas vers une des portes de cet étage. Aucun d'eux ne possède des murs vitrées donnant sur le couloir. Ce sont des bureaux indépendants et isolés. Je jette rapidement un coup d'œil derrière moi. Seule la troisième pièce est vitrée, donnant vue sur une impressionnante salle de réunion, une grande table en son centre.

L'un des bureaux est celui duquel est sorti le grand brun aigri qui a failli me rentrer dedans lorsqu'il ne faisait pas attention à ce qu'il faisait. Ses yeux vert d'eau m'ont fusillé du regard en pensant que j'allais lui renverser son café sur son costume trois pièces. Sur la porte est indiqué une initiale suivie d'un nom de famille.

L. Henderson.

Cet homme sortait donc du bureau du directeur et au vu de son empressement, je me demande comment il est parvenu à énerver son patron un lundi à la première heure.

— Voici votre bureau pour un long moment, je l'espère.

Je mets un pied dans mon bureau. A nouveau, je suis frappée par la luminosité que les murs vitrées m'offrent. D'ici, je surplombe Seattle, bien plus encore que dans mon appartement. C'est comme si j'étais au sommet du monde et que rien ne pouvait m'impacter. Une telle vue est clairement un gain de confiance en soi.

Mon bureau est immense, je pourrais facilement traiter plusieurs dossiers en même temps en les gardant à portée de main. Dessus, tout l'équipement informatique est ergonomique, de la souris au fauteuil. Deux chaises qui me paraissent très luxueuses sont disposées en face et un peu plus loin, contre le mur, un canapé trois places décore la pièce. De grandes armoires sur-mesure sont contre le mur à ma droite pendant qu'à ma gauche, je peux observer le ciel.

L'avocat de SeattleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant