Chapitre 11

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Hugo

Quand je me réveille, je me sens reposé et, surtout, je sens un corps chaud contre moi. Les souvenirs de cette nuit me reviennent. Je suis allongé contre le corps de Gabin. Mon bras est enroulé autour de son torse et mon érection matinale pressée contre ses fesses. J'inspire son odeur contre sa nuque et mon corps ne résiste pas à se serrer contre lui. J'effectue un coup de hanche qui m'embrase. Je tente de réguler ma respiration et m'écarte avant de faire un truc que je vais regretter. Lentement, je glisse hors du lit. Il gémit. Je me fige, espérant qu'il ne se réveillera pas et apparemment mon pouvoir de concentration suffit à le garder endormi. Tout aussi silencieusement, je m'extirpe de ma chambre et m'en vais me réfugier dans la salle de bain.

Une fois à l'abri, enfermé dans cette pièce, je me permets de relâcher la tension. Je souffle un grand coup en me regardant dans le miroir, en me demandant ce qui m'arrive. Ce n'est pas la première fois que je réagis à ses gestes, à ses avances, mais là, clairement, j'ai envie de lui, en témoigne mon érection qui ne se calme pas. S'il s'était réveillé, je ne suis pas sûr que j'aurais résisté, ce qui n'aurait vraiment pas été une bonne idée.

Au-delà du fait, que je ne sois pas vraiment gay, je suis bien obligé de réviser ce jugement d'ailleurs, je ne supporterais pas d'être juste un parmi tant d'autres et quand je dis tant, je sais de quoi je parle, vu le nombre incalculable de fois où il rentre bien après l'heure de fermeture des bars. Au moins, il ne les ramène pas ici. C'est un soulagement.

Je me dis que peut-être s'il avait envie d'une relation un peu plus sérieuse, sans aller jusqu'à s'engager, je pourrais me laisser tenter. J'ai toujours été curieux et je ne demande pas de grandes promesses juste de compter un peu.

J'allume l'eau de la douche, et me débarrasse de mon bas, avant de glisser dessous. Machinalement, ma main empoigne mon sexe et je retiens un gémissement. Mon esprit repart dans ma chambre, près de ce corps chaud. J'attise mon érection en pensant à son corps contre le mien, à l'odeur de sa peau, à ses touchers qui m'ont fait frissonner et à la frénésie de mon cœur créée par sa simple présence. Ce dont j'ai envie maintenant, c'est de me perdre dans ses baisers. À défaut, j'accentue les va-et-vient sur mon sexe.

Une heure plus tard, je suis à mon boulot. Pas de télétravail aujourd'hui. Je préfère rester loin de Gabin. Je me suis éclipsé avant qu'il ne se lève. Je suis à peu près certain qu'il va m'en vouloir, mais j'ai besoin de me remettre les idées en place avant de le revoir. Je sais que je déconne beaucoup trop. Je joue à un jeu dangereux avec lui et je sais déjà que je vais en sortir perdant, pourtant, je n'arrive pas à m'empêcher de continuer la partie.

— Déjà là ? m'interpelle Nathan, alors que mon café coule dans le gobelet crème. T'es matinal.

J'attrape ma boisson et repasse mon badge sur la machine avant de sélectionner la boisson préférée de Nathan, un café au lait, avec supplément de sucre.

— Je pourrais en dire autant.

— Ça fait partie de mes habitudes. J'aime profiter des locaux quand ils sont encore vides. Mais toi qu'est-ce que tu fous là. Il est à peine sept heures. T'as passé une sale nuit ?

— Pas vraiment, au contraire...

Il siffle d'approbation et attrape son café.

— Je vois que ça se passe bien avec Anaïs.

— J'étais pas avec elle.

Ma révélation a l'effet d'une bombe pour lui, comme pour moi. J'étais très loin de penser à Anaïs, jusqu'à maintenant. J'ai doublement déconné. Sans un mot, on va dans l'espace détente de la boite. Nathan comprend à mon air grave que j'ai besoin de me confier.

Séduction sous contrat MxMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant