Chapitre 29

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Hugo

Mon réveille sonne, m'arrachant des bras de morphée, ou plutôt de ceux de Gabin. Il ronchonne dans son sommeil, ce qui me fait sourire. Je n'ai pas envie de me lever et encore moins de l'abandonner pour la journée, mais je ne peux décemment pas rester cloîtré dans l'appart avec lui, éternellement. Puis on a prévu cette virée depuis un moment avec mes amis.

Je me sers contre lui et inspire son odeur avant de me décider à me détacher de lui. Je file dans la salle de bain et quand je reviens douché, prêt à m'habiller, il n'a pas bougé. J'aime le voir dans mon lit. La semaine, quand il n'y est pas, je ressens un vide, mais de temps en temps il vient me rejoindre au milieu de la nuit sous les draps. Je suppose que c'est aussi bien qu'on ne passe pas tout notre temps, toutes nos nuits, ensemble, histoire de s'habituer l'un à l'autre, à notre nouveau rythme de vie. Même si pour ma part, je n'en vois pas l'utilité.

J'enfile un boxer et attrape un t-shirt dans mon placard quand je l'entends se tourner. Je ne résiste pas à venir me blottir contre lui.

— Il est quelle heure ? me demande-t-il la voix ensommeillée.

— Sept heures quarante-cinq, je pars dans un quart d'heure.

— Putain, ça vous arrive de faire des grasses' mat' de temps en temps. Pour une fois que vous ne courez pas, vous vous levez aux aurores.

— La mer n'attend pas !

— Tu parles, elle sera toujours là cet aprèm, geint-il.

Il se renfrogne et il tire les draps un peu plus sur sa tête pour se cacher de la lumière du jour. Je me relève et fini de me préparer, m'assurant de n'avoir rien oublié pour cette journée plage. Antoine ne va pas tarder à arriver.

Je me réinstalle sur le lit et pose ma main sur les draps, là où je devine que se trouve son épaule.

— J'y vais.

D'un mouvement, il repousse les draps de sur son visage et me regarde en fronçant les sourcils.

— Même pas que tu me proposes de venir avec toi ? me dit-il, faussement boudeur.

— C'est une journée entre nous, juste nous, notre bande.

— Sandra sera là, remarque-t-il.

— Elle fait partie de la bande.

— Parce qu'elle a couché avec toi et Antoine ? plaisante-t-il, enfin, peut-être qu'à moitié.

— Parce qu'on s'est connu quand on était encore ados. De toute façon, y a plus de place dans la voiture.

— Ça t'arrange bien. Au moins, t'as pas besoin de cacher ton amant secret.

— Je ne te cache pas, Gabin...

— Et pourtant qui c'est qui va me demander dans deux minutes de rester planqué dans la chambre pendant que son pote passera le prendre ?

— Je te demande pas de te cacher, juste de taire certains trucs...

Un pincement au cœur s'impose alors que la sonnette de l'entrée retentit.

— On n'aura même pas ces deux minutes pour se dire au revoir, dramatise-t-il, en s'asseyant sur le lit. Il attrape mon t-shirt et me tire à lui pour un baiser enfiévré qui me laisse pantois et je n'ai plus envie de partir.

— Allez va bébé, ne fait pas attendre Antoine. Tu sais qu'il aime que tout soit bien millimétré.

Il se recouche dans le lit et je m'en vais en prenant mon sac à dos. Je tire simplement la porte derrière moi, ne la fermant pas complètement, pour ne pas rajouter à son impression d'être caché.

Séduction sous contrat MxMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant