Chapitre 15

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Hugo

Le lever du jour me réveille. Quand j'ouvre les yeux, je me trouve à quelques centimètres du visage de Gabin qui dort encore. Nos jambes sont entremêlées et mon bras est posé sur sa hanche. J'observe ses traits si masculins, le chanvre qui recouvre sa mâchoire, ses sourcils bruns qui assombrissent son regard et le rendent plus profond quand il le pose sur moi. Un rayon de soleil vient éclairer sa peau, la rendant encore plus attractive. Ma main glisse de sa hanche à son dos et je remonte lentement, prenant le temps de découvrir ses muscles, leur fermeté, d'apprécier chaque contour. Je glisse jusqu'à sa nuque pour venir caresser sa mâchoire.

Il ouvre un œil endormi et fronce les yeux, alors que je suis pris en faute. Il les referme aussitôt. Je m'écarte de lui prenant conscience des battements énervés de mon cœur.

— Tu ne fermes jamais tes volets ? grogne-t-il.

Et je ne peux m'empêcher de sourire alors qu'il attrape un oreiller pour se couvrir le visage. J'en profite pour le mater sans craindre son regard.

— Jamais.

— La prochaine fois t'y penseras, je suis pas une poule.

Je souris. Plutôt un coq. La sonnette de la porte retentit et Gabin grogne à nouveau.

— Putain, c'est qui ? Il est quelle heure ?

J'attrape mon téléphone sur le chevet.

— Il est huit heures. Ce doit être Antoine, on doit aller courir.

— Putain t'es sérieux ? À cette heure ? Un dimanche matin ? Vous n'êtes vraiment pas nets.

Il se tourne l'oreiller toujours plaqué sur sa tête, me laissant profiter un bref instant de son dos que j'explorais il y a peu.

Je me lève, ferme la porte de la chambre derrière moi et vais ouvrir à Antoine qui hausse un sourcil en avisant ma tenue.

— Tu vas courir comme ça ?

— Désolé, je me prépare vite fait. J'ai oublié de mettre mon réveil.

— Dure soirée ?

Je soupire.

— T'as pas idée.

Il passe devant moi et s'installe sur un des tabourets hauts du bar de la cuisine.

— Si un peu, Ines m'a laissé des messages. Tu m'expliques ?

Je hausse les épaules, je ne sais pas trop ce qu'on lui a dit et je n'imaginais pas qu'ils soient aussi proches pour se laisser des messages si tard le soir ou tôt le matin.

— Ça ne s'est pas passé comme je l'espérais. Je comprends pas, elle a tout pour te plaire pourtant.

Je soupire une nouvelle fois. Et lui propose un café qu'il accepte.

— Ne me dis pas que tu refuses de la voir, juste parce que ce sont tes parents qui te l'ont présentée. Et c'est quoi cette histoire avec ton coloc ?

Mon regard dévie sur la porte de ma chambre et ce mouvement interpelle Antoine.

Il pointe son pouce derrière son épaule pour désigner la porte.

— Il est dans ta chambre ? me demande-t-il choqué.

— C'est compliqué.

— Mais merde Hugo, qu'est-ce que tu fous ?

C'est le moment que choisit Gabin pour sortir de la pièce en boxer et t-shirt avec le logo de mon travail.

— T'inquiètes pas, ton pote est toujours vierge, le provoque-t-il, me confirmant qu'il a tout entendu.

Séduction sous contrat MxMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant