Chapitre 14

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Hugo

Hugo

« Pas dispo, soirée dating chez mes parents. Ils veulent me refourguer la fille de leurs amis, Suzanne et Pierre. »

Antoine

« Ne t'inquiète pas, je suis certain qu'Ines va te plaire. »

Hugo

« Tu la connais ? »

« ce n'est pas le problème de toute façon. Je n'ai pas besoin que mes parents m'arrangent un rancard. »

Antoine

« Je l'ai déjà croisée quelques fois et franchement c'est un très bon choix. »

Je lève les yeux au ciel et range mon téléphone dans ma poche arrière sans répondre. Si lui aussi s'y met... Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir régir ma vie. D'un côté, mes parents et Antoine qui pensent savoir ce qui est mieux pour moi et de l'autre Gabin qui est certain que je siérais très bien à sa queue, selon ses propres termes. Cette fois-là, j'ai violemment rougi et, surtout, il m'a excité. Je ne suis pas habitué à ce langage, mais je crois que, justement, parce que ses mots sont crus qu'ils me déconcertent et me plaisent.

Ça fait une demi-heure que Gabin passe de la salle de bain à sa chambre et il n'est toujours pas prêt. Je l'entends s'activer à l'étage. J'ai bien fait de profiter de son absence pour me raser, sinon à coup sûr nous aurions été en retard. Il est pire qu'une fille. Je lui demande juste d'être propre et présentable. Qu'est-ce qu'il peut bien faire tout ce temps en haut ?

— Eh oh Cendrillon, ils en ont encore pour longtemps tes moineaux à coudre ta robe de bal ?

Je crie pour qu'il puisse m'entendre, tout en rassemblant les papiers qui s'étaient accumulés dans la panière sur le bar. Je l'entends s'esclaffer et enfin il descend l'escalier. Je relève les yeux, soulagé qu'il soit enfin prêt et j'en reste bouche bée. Ça valait carrément l'attente. Je m'attendais à ce qu'il arrive en jean et t-shirt gardant son style habituel, mais non, il a revêtu un costume, un vrai costume bleu avec la cravate assortie et une chemise bleu ciel, il a même les chaussures vernies, qui vont avec. Je le détaille de haut en bas et siffle, alors qu'il tourne devant moi. Il est fait pour porter ce genre d'ensemble qui le moule à la perfection dedans.

— Si j'avais su que tu apprécierais autant, je l'aurais mis plus tôt, s'amuse-t-il devant mon air enthousiaste.

— J'étais loin de me douter que tu avais ce genre d'habits dans ta garde-robe.

— Vestiges du mariage d'une cousine. À l'époque, j'avais gagné une belle somme au poker et je me suis fait ce petit plaisir.

J'acquiesce tout en continuant de le reluquer. Mon rythme cardiaque s'est accéléré dès que je l'ai vu et il ne se calme pas. Je vois son sourire arrogant sur ses lèvres et là j'avoue que je lui ferai bien ravaler en le dévorant. Je me secoue intérieurement pour chasser ces idées.

— Ça te va vraiment très bien.

— T'es pas mal non plus, commente-t-il. On y va ? Avant que tu ne te jettes sur moi et qu'il soit complètement froissé. Ce n'est pas que l'idée me déplaise, mais je ne voudrais pas faire mauvaise impression à la belle-famille.

Mon cœur rate un battement et il s'énerve d'autant plus, mais pas pour les bonnes raisons. J'attrape ma veste et l'enfile en le suivant dans l'entrée. Il se tourne vers moi, alors que je la boutonne. Il pose la main sur ma joue et caresse de son pouce ma peau fraichement rasée.

— Je pourrais m'habituer, mais te voir en fils modèle me donne méchamment envie de te décoiffer.

Il pose son autre main sur ma hanche et m'attire à lui. Je l'interromps dans son geste en le repoussant, doucement, mais fermement.

Séduction sous contrat MxMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant