Chapitre 39

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Hugo

Je pique ma fourchette dans la part de tarte au citron meringuée quand Nathan aborde le sujet « Gabin ».

— J'ai appris que tu avais renoué avec Gabin.

Antoine se tourne aussitôt vers moi avec un large sourire, intéressé.

— On dirait des gonzesses à l'affût de potins, les gars, ricané-je.

— Oh allez ! Ne te fais pas prier, je suis sûr que tu meurs d'envie d'en parler.

J'avale ma bouchée en haussant les épaules.

— Pour dire quoi ? Oui, on a repris contact. Y a rien d'autre à ajouter.

En fait, il y aurait beaucoup trop de choses à ajouter. Ça fait quinze jours qu'on échange régulièrement. Je crois que je me suis mis dans un sacré bourbier. Je tente de me convaincre que je vais l'oublier ainsi, mais peu à peu on retrouve notre complicité et son contact me manque.

— Et c'est chaud vos échanges ? demande Antoine, un air taquin.

— Je te demande si c'est chaud au lit avec Sandra, moi ?

— En même temps, tu le sais déjà vu que c'est toi qui l'as dévergondée.

Je souris tandis qu'Antoine fusille du regard Nathan.

— Eh ! J'y suis pour rien, c'est pas moi qui ai couché avec ta femme, se défend Antoine.

Je lève les mains en signe d'apaisement.

— C'est ton choix de vouloir sortir avec une de mes ex. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.

Même si c'est vrai, je comprends que ça soit un sujet sensible et je ne fais rien pour l'agacer à ce sujet. Surtout que c'était une époque, où on parlait de nos prouesses sexuelles entre mecs...

— Ouais, mais là, tu es en train de faire diversion. Alors, raconte-nous comment ça se passe cette reprise de contact. Vous vous êtes revus ? demande Antoine en retrouvant son sourire.

— Non, on discute de tout et de rien, c'est tout.

— Et de ta copine aussi..., renchérit Nathan en pinçant des lèvres.

— Il t'en a parlé ?

Il hoche la tête en grimaçant. Je comprends que ce n'est pas un sujet réjouissant pour Gabin, mais je le savais déjà.

— Je m'étale pas trop là-dessus parce que je me doute que ça ne lui plaît pas, mais je veux qu'il comprenne que je suis passé à autre chose.

— Parce que c'est sérieux avec elle ?

Je hoche la tête.

— Ça l'est, je crois. On en est qu'au début, alors je ne m'avance pas trop, mais elle est d'une compagnie agréable.

— Prends-toi un chien si tu veux juste une compagnie agréable, rétorque Antoine.

— Eh !

Je proteste, mais il ne me laisse pas le temps de continuer.

— Non, mais écoute-toi Hugo ! Depuis quand tu cherches quelqu'un d'agréable ? T'es un mec passionné d'habitude et tu écrases la raison à coup de botte de motard. Quand tu parlais de Gabin, tu avais des étoiles dans les yeux, là tu parles d'elle comme si... tiens, même ta tarte au citron te donne plus envie qu'elle.

— Peut-être que j'avais tort depuis le début, me défends-je. Au moins en étant raisonnable, je risque moins de me casser la gueule.

— Mais tu ne seras pas heureux avec quelqu'un d'autre. On sait tous ici que c'est de Gabin que tu aimes.

Séduction sous contrat MxMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant