Chapitre 42

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Gabin

— Je suis censé faire quoi ? J'ai pas l'habitude de faire ce genre de choses.

— Non, ça c'est sûr, ricane Corentin à l'autre bout du fil. Toi, t'es du genre à sauter les mecs et à ne surtout pas apprendre à les connaître.

— C'est ça le truc. Je le connais déjà, et surtout il me connaît déjà. Comment je vais faire pour le séduire ?

Je repasse une nouvelle fois devant le miroir avec une chemise bleu ciel cette fois-ci.

— Il est déjà séduit. T'as juste à être toi-même et tout se passera bien.

Je jette un regard à mon téléphone qui est posé sur la commode de ma chambre, et je fais la moue, peu convaincu. Corentin ricane sur FaceTime. Je retire ma chemise en la jetant négligemment sur le lit.

— Et après je fais quoi ? Je suis censé l'inviter chez moi ou je dois m'incruster chez lui ?

— La bleu marine t'allait mieux, commente-t-il et je l'attrape pour la ressayer. Je suis certain que ça va bien se passer. C'est un rencard, il le sait et il est d'accord avec ça. Alors, arrête de te prendre la tête et fonce. Tu verras bien ce qui se passera.

Je me demande si ce n'est pas moi qui prend la tête à Corentin. Ça fait trois jours que je lui parle que de ce rendez-vous.

— Imagine-toi en rencard avec Jules.

Corentin ricane, comme si ça ne pouvait jamais arriver.

— Impossible, on n'est pas dans une relation émotionnellement attachée.

— C'est quoi ces conneries ? Emotionnellement attachée ? T'es sérieux ? Depuis le temps que vous couchez ensemble.

— Justement, on couche ensemble et c'est tout. D'ailleurs, faut que je te laisse, j'ai rendez-vous pour mon épilation anale.

— Trop de détails, grimacé-je et il met fin à l'appel trop content de son effet.

Je regarde les autres fringues que j'ai dans ma penderie et je suis dépité. C'est la première fois que j'ai du mal à savoir comment m'habiller. J'entends la notification d'un nouveau message. Je suis certain que c'est Corentin qui va encore me dire une connerie. Et je ne me trompe pas.

Corentin

« Tu devrais essayer. C'est vraiment sympa l'anulingus sans poil. »

Je me contente de laisser tomber mon téléphone et moi-même sur le matelas. Je rigole, mais sans prendre la peine de répondre. Quelques idées divaguent dans ma tête. Comme celle de rendre fou Hugo avec cette pratique. Mais déjà, s'il veut bien se remettre avec moi, je serais le plus heureux des hommes.

Je récupère mon téléphone et vais sur le contact d'Hugo.

Gabin :

« tu veux passer chez moi avant d'aller au resto ? ».

Hugo :

« Désolé, ce soir je peux pas. J'ai rencard ! »

Mon sang se fige au premier mot et je comprends qu'il plaisante. Je viens de vivre un ascenseur émotionnel qui n'a pourtant même pas duré deux secondes, mais il était intense.

Je ne vais jamais survivre à cette soirée. Si Hugo joue comme ça avec moi, je ne suis pas certain que mon cœur tienne le coup. Ça fait trois jours que j'oscille entre euphorie et faux espoirs.

Je reçois un nouveau message et me précipite aussitôt sur mon téléphone.

Hugo

« Tu peux peut-être m'aider, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de rencard. Le mec m'emmène dans un resto que je ne connais pas. Je ne sais pas si c'est branché ou classe. Je ne sais pas comment m'habiller ».

Séduction sous contrat MxMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant