Chapitre 30

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Hugo

Nous venons tout juste de terminer notre partie de foot improvisée sur la plage. Je m'affale sur ma serviette, face à la mer, en reprenant mon souffle. Accoudé, j'observe au loin le remous des vagues.

— Est-ce que ça veut dire que maintenant vous allez vous mettre à mater aussi les mecs sur la plage ? s'amuse Gildas.

Nathan et moi nous tournons de concert vers lui. Antoine et lui semblent attendre une vraie réponse de notre part.

— Ah enfin, je ne vais plus être la seule à parler des beaux mecs qui s'exhibent devant moi.

Antoine se tourne vivement vers elle.

— Quels beaux mecs ? demande-t-il un brin inquiet, ce qui nous fait rire.

— Aucun, il n'y a que toi à mes yeux, minaude-t-elle.

Puis elle regarde au loin sur la plage, derrière lui.

— Mais celui-là là-bas est sacrément bien gaulé.

Il regarde dans la même direction, mais se rend compte qu'elle le fait marcher quand on éclate de rire avec elle.

— Regarde plutôt à ta gauche, Sandra. Lui, j'en ferais bien mon quatre heures, commente Nathan.

Je regarde le gars en question et émets un sifflement appréciateur.

— Super les gars ! Vos mecs seraient ravis de vous voir à l'instant, commente Gildas, amusé.

Mon mec, ces simples mots me font rêver. Gabin est mon mec. J'aime l'idée et je ne retiens pas mon large sourire.

— On ne fait que regarder, me défens-je. Y a rien de mal à ça.

— Tu dirais quoi si c'était Gabin qui était là à mater un autre mec, demande Antoine, jouant le jeu.

— Je lui fais confiance, du moment qu'il ne touche pas, tout va bien. Après tout, je ne peux pas trop lui en demander non plus. Il peut pas passer du mec qui se fait un nouveau gars tous les soirs à un mec avec des œillères.

— Ça t'inquiète pas quand il sort tout seul, demande Gildas.

— Je vais pas te mentir, je saute pas au plafond quand il m'annonce qu'il sort sans moi, mais j'ai décidé de lui faire confiance. C'est la base d'une bonne relation !

— En même temps, vu que toi et lui ne sortaient pratiquement plus, t'as pas trop à t'en faire, commente Nathan.

— J'admets qu'on a d'autres occupations en ce moment, souris-je en rougissant malgré moi.

— Ouais je vois le genre, ricane Antoine. Moi, qui m'inquiétais dimanche dernier que tu sois cloué au fond de ton lit, à cause de ta pseudo grippe.

— Mais il était vraiment cloué au fond de son lit, intervint Nathan.

De façon obsène, avec sa langue dans sa bouche et sa main il mime une fellation.

— Oh putain, trop de détails pour moi les mecs, intervint Gildas en se levant. Le dernier à l'eau paye sa tournée, cri-t-il en se mettant à courir sur la plage, suivi par nous trois.

Sandra éclate de rire en nous voyant nous bousculer sur la plage comme des gamins, bien décidés à ne pas se laisser avoir.

Quand on arrive le soir chez Antoine, il fait déjà nuit. Comme à son habitude, Gildas squatte chez eux et moi je ramène Nathan en moto jusqu'à chez Léo.

— C'est libérateur hein ? me demande-t-il en me rendant mon casque quand je le dépose au pas de sa porte.

— Oui, ça fait du bien une journée avec vous les gars.

Séduction sous contrat MxMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant