Tornade au musée
La cloche du lycée retentit à 8h précises ce matin-là, mais au lieu de me diriger vers ma salle de classe habituelle, je me retrouve avec les gens de ma classe devant le grand portail. C'est le jour tant attendu de la sortie scolaire au Musée. Alors que certains de mes camarades sont excités, je traîne des pieds, fatiguée et peu intéressée par les expositions à venir.
- Moi : Je n'arrive pas à croire qu'on doive aller à ce musée, dis-je à Leïla en étouffant un énième bâillement
J'aurais préféré rester à la maison et dormir.- Leïla : Oui, qui se soucie des fossiles et des vieilles pierres même ?
Après avoir vérifié les autorisations signées par les parents, M. Dupont donne enfin le signal de départ. nous montons dans le bus scolaire qui nous attend à l'extérieur du lycée. Leïla et moi nous installons ensemble au milieu du bus, essayant de nous motiver pour la journée à venir.
En route vers le musée, Leïla et moi commençons à imaginer des scénarios absurdes sur les dinosaures.
- Moi : Imagine si on trouve un Tyrannosaure en train de jouer au foot dans une salle, en riant doucement.
Leïla rit aussi
- Leïla : Ou mieux encore, un squelette de dinosaure qui se mettrait à danser la salsa, ça ferait le buzz sur Instagram.
Notre conversation attire l'attention de Souleymane, assis non loin de nous. Il affiche un sourire amusé, manifestement intrigué par notre humour.
À l'approche du musée, alors que nous nous préparons à descendre du bus, Souleymane se glisse à côté de moi et murmure doucement
- Au moins, on ne s'ennuiera pas avec vous deux aujourd'hui.Je suis légèrement surprise par sa voix douce et calme. Même Leïla semble choquée, elle qui est rarement sans répartie. Les pestes du lycée, remarquent immédiatement ce petit rapprochement.
Leurs regards se croisent avec un mélange de curiosité avant qu'elles ne décident d'agir.
Marwa se penche soudainement vers Souleymane avec un sourire,- Marwa : Eh, Souleymane, tu devrais venir avec nous à la prochaine soirée étudiante.
Sophie avec un sourire narquois- Sophie : Oui, on s'ennuierait tellement moins, crois-moi.
Leïla roule des yeux, agacée par leur intrusion
- Moi : Ignore les, Siham.
C'est ce que je comptais faire de toute façon.
Pendant notre visite au musée, nous devions trouver des sculptures et des tableaux pour remplir une feuille que nous avait donnée le monsieur à l'accueil, avec un crayon. Alors que je cherchais de mon côté, Souleymane est arrivé dans la même salle que moi. Nos regards se sont croisés sans que nous ne disions un mot. Il n'y avait que nous deux dans la salle. Souleymane s'est approché de moi et s'est mis à côté. J'ai tourné la tête faisant semblant de chercher un tableau puis je sens que ma feuille s'alourdit.
C'était sa main, il a commencé à gribouiller un trait sur ma feuille, je le regarde avec un air amusé et j'ajoute à mon tour des traits rapides, une guerre se déclencha entre nous. À tour de rôle on ajouter des traits sur la feuille de l'autre.
Il écrit sur ma feuille « Souleymane 212 »
Je fais de même sur sa feuille : « Siham 213 »Cela a duré jusqu'à ce que le monsieur du musée arrive nous interrompre brusquement. Il nous a demandé si nous avions trouvé ce que nous cherchions. Souleymane, un sourire en coin, m'a regardé et a dit :