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Entre provocation et protection

Je suis arrivé devant le lycée comme prévu, à midi, le cœur battant à toute vitesse. La nervosité me gagne lentement alors que le temps et que Souleymane n'est toujours pas là. Je commence à me demander si je ne me suis pas fait avoir, quand soudain, il surgit derrière moi en criant pour me faire peur. Je sursaute, poussant un cri qui résonne dans toute la rue, et mon cœur semble vouloir sortir de ma poitrine. Sur le coup, je lui lance une insulte, mais il se marre, totalement amusé par ma réaction.

Il a des écouteurs dans les oreilles et un sourire qu'il tente de dissimuler. Son sourire est contagieux, et malgré moi, je me mets à sourire également.

- Souleymane : Salam

- Moi : Salam

- Souleymane : Tu viens ?

Je le suis, sans vraiment réfléchir, tout en essayant de calmer mon cœur qui bat encore plus vite maintenant. Il me semble encore plus grand à côté de moi, sa présence imposante contrastant avec la mienne. Il commence à parler d'un ton léger et moqueur :

- Souleymane : Je suis sûr que vous allez être éliminés de la CAN

Je rigole, amusée par sa provocation.

- Moi : MDR, parle pour toi. Nous on a gagné celle de 2019 !

Il me pousse légèrement de l'épaule en riant, et je le suis à travers la rue jusqu'à un sorte de McDo halal. À l'intérieur, il commande rapidement puis me dit d'aller m'asseoir en attendant la commande. Je me mets sur mon téléphone, essayant de cacher mon stress en regardant des vidéos sans grande importance.

Quelques minutes plus tard, il revient avec les commandes en main, et s'assoit en face de moi.

- Moi : Alors, pourquoi tu m'as demandé de venir ?

Il me regarde avec une insolence qui me fait à la fois sourire et me vexer.

- Souleymane : Je m'ennuyais.

Sa réponse me touche, mais je fais mine de ne pas être affectée. Je fais la tête, le laissant croire qu'il m'a un peu blessée.

- Souleymane : Quoi ? Tu pensais vraiment que je t'avais invitée ici parce que je t'aime bien ?

Je lève les yeux au ciel, essayant de cacher mon amusement derrière un sourire forcé.

- Moi : Alors fallait ramener Sarah.

Souleymane sourit avec un air amusé, son sourire en coin révélant son plaisir évident face à ma réponse.

- Souleymane : T'es jalouse ?

Il voit que je suis agacée, et avec un air malicieux, il prend mon tacos et le pousse vers ma bouche.

- Souleymane : Arrête de faire ta tête de Jocande et mange.

Il dit ça avec un sourire à peine caché, ce qui me fait à la fois sourire et froncer les sourcils.

Il enfonce le tacos dans ma bouche. Je commence à bafouiller tout en mastiquant, ce qui semble le divertir énormément.

- Moi : Mais...

Il se marre en me regardant, et je ne peux m'empêcher de sourire malgré ma frustration.

- Souleymane : Tu sais, Siham, elle t'arrivera jamais à la cheville.

Cette remarque me touche, mais je préfère le taquiner pour éviter de montrer combien je suis touchée.

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