Le lendemain
Après une journée épuisante de cours je prends le train pour Toulouse, mon sac rempli de notes et de cours pour Souleymane.
Femme capable sur vous.
Lorsque j'arrive à l'hôpital, la nuit est déjà tombée. L'air est frais, et je ressens une étrange excitation en me dirigeant vers sa chambre, mes pas résonnant dans les couloirs silencieux. J'entre sans frapper, le trouvant allongé, les yeux perdus dans le vide.
- Souleymane : Siham ? Qu'est-ce que tu fais là avec tout ça ? Et t'es venu toute seule ?
- Siham : (avec un sourire) Je t'ai apporté les cours. Je veux pas que tu prennes de retard.
Il lève un sourcil, toujours aussi arrogant.
- Souleymane : Tu fais tout ce trajet juste pour ça ?
- Siham : Bien sûr. Je sais que ça ne t'intéresse pas les cours mais c'est important cette année on a les examens.
Il est touché, même s'il essaie de ne pas trop le montrer.
Il se redresse légèrement, le regard perçant.
- Souleymane : Merci... mais sah, je veux pas que tu te mettes en danger pour moi. Je sors dans une semaine.
Je ressens un pincement au cœur. Il s'inquiète pour moi, mais sa manière de l'exprimer est froide, presque brutale.
- Moi : Non, t'inquiète pas pour moi je vais bien.
- Souleymane : Oh sayer tu penses que j'ai besoin de toi pour survivre ? J'ai jamais eu besoin de personne. Et c'est pas maintenant que ça va changer.
Son ton est acide, je m'approche, m'asseyant sur le bord de son lit. Il me lance un regard noir, mais il ne bouge pas. Il est tendu, il a trop accumulé.
- Siham : Arrête ça, Souleymane. Je sais que t'as une fierté, et je sais que tu détestes dépendre des autres, mais je suis là. Que tu le veuilles ou non.
Il me regarde fixement, ses yeux sombres capturant les miens. Une tension électrique naît entre nous, un mélange de défi et de quelque chose de plus profond, plus sombre. Il attrape mon poignet d'un geste brusque, son étreinte ferme, mais sans violence.
- Souleymane : Tu comprends pas, Siham. Ce n'est pas toi que je veux protéger, c'est moi.
Je le regarde avec incompréhension
- Souleymane : T'es trop...
Je le regarde attendant la suite
- Moi : Trop quoi ? Magnifique ?
Il souris légèrement
- Souleymane : Je sais pas si je pourrais te laisser partir.
Sa confession, à peine murmurée, me fige sur place. Ses mots résonnent, lourds de sens et d'émotions non dites. Une part de moi veut fuir, se protéger de ce qu'il pourrait me faire, de ce que je pourrais ressentir. Mais une autre part, plus profonde, veut rester, défier ce mur qu'il érige entre nous.
- Siham : Et si je veux pas partir ?
Il desserre légèrement sa prise, son regard se fait plus doux, mais toujours chargé de cette intensité qui me trouble. Il semble lutter intérieurement, ses lèvres se pressant l'une contre l'autre.
- Souleymane : Siham... tu ne comprends pas dans quoi tu t'embarques. Je suis loin d'être ce que tu crois. Tu penses pouvoir m'aider, mais...
Je sens sa main trembler légèrement sur mon poignet, signe d'une émotion qu'il essaie de réprimer. Mon cœur bat plus vite, et malgré moi, je me penche un peu plus près de lui.