Un pas vers l'inattendu
Alors que nous marchons ensemble vers la sortie de l'établissement, je jette un coup d'œil à Souleymane qui me suit toujours.
- Moi : Quoi, tu comptes me suivre jusqu'à chez moi ?
Souleymane affiche un sourire en coin.
- Souleymane : Peut-être bien.
Je secoue la tête, exaspérée par son attitude. Pourquoi, malgré moi, je ressens une étrange satisfaction à l'idée qu'il soit là ?
Je hausse les sourcils, légèrement exaspérée par son insolence.
- Moi : Je vais chez Ibtissem pendant ces vacances. C'est ma meilleure amie, elle...
- Souleymane : Après je t'es pas demandé de me raconter ta vie
Je roule des yeux, regrettant instantanément de lui avoir dit quoi que ce soit.
- Moi : Ok.
Il y a un bref silence avant qu'il ne reprenne.
- Souleymane : Et c'est où, exactement ?
- Moi : C'est à quelques heures d'ici. Pourquoi ?
Il semble réfléchir un instant, puis répond
- Souleymane : Je voulais juste savoir. On ne sait jamais ce qui peut arriver.
Je lève les yeux au ciel.
- Moi : Tu crois t'es un super héros ou quoi ?
- Souleymane : Peut-être bien que je suis Batman
Je laisse échapper un rire.
- Moi : Ah, vraiment ? Elle est où ta Batmobile alors ?
- Souleymane : Bon, j'ai peut-être pas la Batmobile, mais...
Moi : Gelek Batman, tu m'aurais dit Harry Potter, pourquoi pas...
- Souleymane : T'es raciste
- Moi : Moi, raciste ? Nonnn
On se met à rire.
- Moi : Et pourquoi tu insistes autant pour me raccompagner ?
Souleymane se tourne vers moi avec un regard sérieux.
- Souleymane : Crois pas que je fais ça parce que je t'aime bien. Je le fais uniquement psq je connais ton frère.
- Moi : Ah oui ? Et tu crois vraiment que je vais croire que mon frère t'a envoyé surveiller ma sécurité ?
Souleymane secoue la tête, un sourire furtif apparaissant sur ses lèvres.
- Souleymane : Peut-être pas, mais te saouler c'est un bon moyen de passer le temps, non ?
Je ris doucement.
Je ralentis en approchant de chez moi. Je fouille dans mon sac, cherchant mes clés, mais mon cœur rate un battement quand je réalise que je ne les trouve pas.
- Moi : Fais chier, j'ai oublié mes clés.
Souleymane, qui m'observe avec un sourire moqueur, croise les bras.
- Souleymane : Sérieux ? Et y'a personne chez toi ?
Je soupire et essaie d'appeler ma mère et mon frère, mais les appels vont directement sur la messagerie. Les rires de Souleymane n'arrange rien. Je me retrouve coincée ici, avec lui, et l'idée me met étrangement mal à l'aise. Je laisse tombé mon téléphone et m'appuie contre le mur, le regard perdu dans le vide.