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Les confidences brisées

Le lendemain matin, le soleil filtre à peine à travers les rideaux, me réveillant d'une nuit agitée. Malgré les souvenirs troublants de mes rêves, je me sens curieusement apaisée, et la conversation nocturne avec Souleymane me laisse une impression douce, presque rassurante. Un sourire me vient aux lèvres en repensant à son sourire en coin, mais je me rappelle rapidement la journée qui m'attend.

Je prends un moment pour dire au revoir à ma famille, le cœur un peu plus léger. Aujourd'hui, je retourne là où tout a commencé, et l'excitation de retrouver Ibtissem me donne un peu d'énergie. J'ai besoin de renouer avec cette partie de moi, peut-être pour comprendre un peu mieux ce que je ressens après cette nuit partagée.

Le trajet en voiture vers ma ville d'enfance est long, mais chaque kilomètre parcouru me rapproche d'un passé chaleureux. Les paysages défilent, et à chaque arrêt, une vague de nostalgie me submerge. Les bâtiments et les routes que je reconnais éveillent des souvenirs enfouis : les rires partagés avec mes frères, les après-midis ensoleillés passés avec Ibtissem, les moments de complicité insouciants.

Lorsque j'aperçois les premières rues familières, mon cœur s'emballe. Je me gare devant la maison d'Ibtissem, et une vague de nostalgie m'envahit à nouveau. Cette ville représente bien plus qu'un simple lieu : c'est le cadre de mon enfance, de mes joies et de mes peines. Chaque coin de rue, chaque bâtiment, semble murmurer des souvenirs.

Mon cœur bat plus fort. Je prends une profonde inspiration, le sourire aux lèvres, et avance vers la porte.

Je monte les escaliers en direction de l'appartement d'Ibtissem, le cœur battant avec une étrange combinaison d'excitation et d'appréhension. Chaque marche me rapproche de ces retrouvailles tant attendues. Au détour du couloir, je tombe nez à nez avec Tasnim, la grande sœur d'Ibtissem. Elle a toujours été un peu comme une grande sœur pour moi aussi, avec ses airs protecteurs et son sourire chaleureux.

- Tasnim : Mais qu'est-ce que tu fais ici ? s'exclame-t-elle en me voyant, visiblement surprise.

- Moi : Salemmm, j'suis venue vous voir, c'est quoi cette question ! je réponds en souriant.

Son visage s'illumine et elle s'approche pour me serrer dans ses bras.

- Tasnim : Ça fait grave du bien de te voir, dit-elle en me tenant contre elle.

Je ferme les yeux un instant, savourant ce moment de retrouvailles. Sa présence est réconfortante, un rappel des années passées ensemble, des souvenirs partagés.

- Moi : Toi aussi, vous m'avez trop manqué. Khalti Fatiha est là ? je demande en me détachant légèrement d'elle.

- Tasnim:  Oui, monte la voir, elle est avec Ibti, elles regardent une série turque, répond-elle en roulant des yeux, amusée.

Je ris doucement, me rappelant à quel point sa mère et sa sœur cadette sont accros aux séries turques, toujours absorbées par des histoires d'amour impossibles et des drames familiaux interminables.

- Moi : Vas-y, et toi tu vas où ? je demande en remarquant les clés de voiture dans sa main.

- Tasnim : Juste faire quelques courses, et je reviens, dit-elle en se préparant à descendre les escaliers.

- Moi : D'accord, bisous, je lance en lui faisant un signe de la main.

- Tasnim : Bisous, répond-elle en s'éloignant.

Je reprends ma montée des escaliers, mon sourire toujours accroché à mes lèvres. Quand j'arrive enfin devant la porte, je prends une profonde inspiration avant de frapper légèrement, puis j'entre sans attendre, comme je l'ai toujours fait. L'appartement sent bon le thé à la menthe et les pâtisseries, une odeur qui me ramène des années en arrière, quand je passais des après-midi entières ici avec Ibtissem.

Un amour inattendu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant