Mon père est juste là, devant moi. Il me fixe de ses yeux rouges, je peux en faire de même si je le veux, quoique je suis un peu mal à l'aise et paniquer. Je crois que je suis en train de vivre les derniers instants de ma vie.
- Je savais que cette grand-mère était louche, mais je n'avais pas compris directement qu'elle te cachait, dit il.
- On fait comme on peut, j'ai bien crû que vous alliez me trouver la dernière fois, mais heureusement pour moi vous n'avez pas cherché plus loin. En même temps, qui pourrait soupçonner une vieille dame, dis je.
- C'est vrai.
L'ambiance est bien tendue, j'ai juste envie de m'enfuir en courant mais je peux pas partir sans donner d'explication à madame Margareth. Je me lève du banc, prête à fuir si je n'ai vraiment pas le choix, mais je ne fais rien pour autant, d'une part parce que pour l'instant il n'y a pas lieu de tenter quoique ce soit, mais aussi parce que face à lui je n'ai aucune chance.
- Où est maman ? demandais je.
- Elle ne devrait pas tarder, en attendant profitons en pour discuter, dit il.
- "Discuter" ? Tu vas juste m'emmener de force, n'importe quel moyen sera bon pour toi. J'en ai marre d'être traitée comme une moins que rien. John me traitait déjà comme une merde avant, maintenant toi tu souhaiterais que je n'ai jamais existée.
- J'ai fait une erreur, et mes paroles ont dépassées ma pensée. S'il-te-plaît, parlons tranquillement, dit il.
Une partie de moi a envie de l'écouter et de savoir comment il va tenter de se rattraper. Je ma rassoit, prête à l'entendre. il vient s'asseoir à côté de moi et s'en suivit un long moment ou aucun de nous ne dit quoique ce soit. Le silence est tellement pesant que ça en devient malaisant. Au bout d'un long moment il se met à parler.
- Je n'ai jamais pensé aucun mot de ce que je t'ai dit ce soir là. J'étais en colère et je t'ai blessée, j'en suis conscient. Saches que ta naissance a été l'une des plus belles choses qui ai pu m'arriver au cours de ma vie, et en aucun cas je ne la regrette, au contraire. Je suis fier d'avoir une fille comme toi. Tu es loin d'être faible, au contraire tu es forte et je ne voulais tout simplement pas l'admettre, avoue t-il.
- Pourquoi ? Parce que ça voulait dire que tu t'étais trompé sur mon compte ?
- Non, parce que je ne voulais pas admettre que tu avais grandie. A mes yeux tu es restée cette même petite fille qui avait peur et étais triste. Tu es restée le bébé que j'ai tenu dans mes bras il y a 15 ans.
- Tu veux jouer dans l'émotion ou quoi ? Ne crois pas que je vais tomber dans ton jeu, dis je.
- Ce n'est pas ça.
D'un coup une personne atterrie en plein milieu du jardin sans que je m'y attende. C'est maman, elle pète la classe. Heureusement elle vient me sauver de la situation.
- Maman ? Dis-je.
Elle lève la tête et me fixe avant de venir rapidement vers moi.
- Oh Candy ! Tu vas bien ? Tu n'es pas blessée j'espère ? Demande t-elle en m'examinant sous toutes les coutures.
- Je vais bien ne t'inquiète pas, dis je.
Elle semble soulagé puis regarde mon père assis juste à côté.
- S'il-vous-plaît, dîtes moi que vous vous êtes réconciliés, dit elle.
- On ne peut pas vraiment dire ça, répond t-il.
- Non, dis je.
Elle est désespérée la pauvre, mais je ne lui pardonnerais pas aussi facilement, pas après tout ça. Je ne sais si cette situation va durer encore longtemps, tout dépendra de moi en fait. Peut-être qu'à un moment donné je vais en avoir marre et lui pardonner, je peux pas lui faire la gueule toute ma vie. Pour l'instant je ne suis pas disposée à lui pardonner en tout cas.
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Candy à l'Académie Écarlate
FantasyElle est maltraitée pour son apparence, elle sait qu'elle n'est pas normale. Candy a 15 ans, elle est dans une école où elle est martyrisée à cause de la couleur de ses cheveux et de ses yeux. Un jour elle va recevoir une lettre qui va changer sa v...