Sous le même toit

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Point de vue de Jordan




Jordan et Gabriel étaient toujours dehors, dans les bras l'un de l'autre. Ils auraient pu rester ainsi pendant des heures, mais la chienne de Gabriel, Volta, commençait à s'impatienter. Elle tirait légèrement sur sa laisse, semblant vouloir rentrer à la maison.

— Je crois que Volta veut rentrer, dit Gabriel d'un ton joyeux. Tu viens avec nous ?

Jordan regardait Gabriel dans les yeux. Gabriel affichait un beau sourire, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas semblé aussi heureux, et ce sourire était contagieux.

— Oui, avec plaisir, répondit Jordan d'une douce voix.

Gabriel attrapa les clés de sa maison, enfouies au fond d'une de ses poches, puis ouvrit la porte. Jordan le suivit de près.
Les deux hommes enlevèrent leurs vestes et se déchaussèrent. Quant à Volta, à peine détachée, elle se mit à courir partout de nouveau.

— Elle ne manque pas d'énergie, cette chienne, tout l'inverse de son maître, plaisantai-je d'un air taquin.

— Ahah, ce n'est pas très gentil, ça ! Être Premier ministre, c'est épuisant ! Répondit Gabriel, toujours aussi souriant. Tu as déjà mangé ?

— Non, toi non plus, je suppose ? Rétorquai-je.

— Effectivement. Tu as faim ?

— Oui, j'ai faim, répondis-je d'un air enfantin.

— Je ne sais même pas pourquoi je pose la question, ajouta Gabriel, un peu déconcerté. Ça fait longtemps que tu m'attends pour ne pas avoir mangé à cette heure-là ?

— J'ai dû attendre une petite heure environ. J'avais un peu perdu l'appétit ces derniers jours, répondis-je d'une voix plus calme.

— C'était pareil pour moi, mais là, je meurs de faim ! Volta aussi doit avoir faim, je vais lui préparer sa gamelle.

Gabriel se dirigea vers la cuisine, sortit le paquet de croquettes ainsi que la gamelle de Volta. En entendant le bruit, la chienne affamée accourut aussitôt. En voyant Jordan, elle se faufila entre ses jambes, l'homme étant assis sur une chaise, et souleva l'une de ses mains avec son museau, réclamant des caresses.

Jordan commença donc à caresser la chienne. Gabriel, tout en préparant la gamelle de Volta, observait l'homme interagir avec l'animal.

— Elle semble bien t'aimer, dit Gabriel.

— Je crois aussi, elle est adorable. Comme quoi, vous avez quelques points en commun, finalement, répondis-je, toujours aussi taquin.

Gabriel laissa échapper un léger rire. Jusqu'à présent, Jordan et lui avaient toujours traversé de mauvaises passes. Les choses n'avaient pas toujours été tendues entre eux, mais ils étaient constamment confrontés à des problèmes et aux souffrances de l'autre. C'était la première fois qu'ils partageaient un moment aussi heureux.

— Tu n'as jamais pensé à adopter un chien ou un autre animal ? Demanda Gabriel, un peu curieux.

— Si, j'y ai déjà pensé, mais je n'ai jamais eu le courage. J'ai trop peur de ne pas être assez responsable pour ça, répondis-je en continuant de caresser Volta.

— Je suis sûr que tu en es capable, tu as déjà géré des situations bien plus compliquées.

Gabriel fut surpris par la réponse de Jordan. Lui qui donnait une image si sûre de lui, voilà qu'il doutait de sa capacité à s'occuper d'un chien.

Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant