réception

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Point de vue de Gabriel




Je ne travaille pas aujourd'hui et pourtant cette journée ne risque pas d'être de tout repos. Jordan sera très certainement présent lors de la réception à l'Élysée. Je ne tiens vraiment pas à le voir, mais je ne crois pas avoir le choix. Je suis Premier ministre, je ne peux pas manquer un tel événement. 

Gabriel lâcha un soupire et dit :

- Je me torture trop l'esprit avec tout ça.

Ne sachant quoi faire, Gabriel passa une partie de la journée devant la télé ou sur son téléphone, essayant de s'occuper au mieux afin de ne plus penser à la réception.

Il reste encore trois bonnes heures avant le début de la réception. Je n'ai qu'à faire un tour dehors, ça me changera les idées.

Gabriel sortit de chez lui pour se promener dans les rues de Paris. Les rues étaient assez animées et il faisait beau. En se promenant, il croisa bon nombre de personnes venant lui demander de prendre des photos. Il put parler avec pas mal de gens, ce qui lui fit oublier la réception pendant un bon moment et le sortit de toutes les émotions négatives qui le hantaient.

La réception commence dans moins d'une heure, il va falloir que je m'y rende. Je retournai chez moi afin de prendre ma voiture pour me rendre à l'Élysée.
Une fois arrivé là-bas, je me dirigeai vers le bureau du président et le saluai. La réception allait commencer et les invités commencèrent petit à petit à arriver.
Je me dirigeai donc vers la salle où la réception allait avoir lieu. Une salle immense dans laquelle il y avait des tables où l'on pouvait trouver bon nombre de choses à manger ou boire.

Gabriel et Emmanuel accueillirent les premiers invités et commencèrent à parler avec eux. À peine une quinzaine de minutes plus tard, la salle était remplie de monde, à tel point qu'il était difficile de trouver quelqu'un en particulier dans celle-ci. Gabriel continua de parler pendant plusieurs heures avec les invités présents.

Vu le monde qu'il y a, il y a peu de chance que je croise Jordan ce soir. Je ne tiens vraiment pas à le voir. Même si je dis ça, je sais que ce n'est pas totalement vrai. Après tout le mal qu'il m'a fait, je sais que je ne tiens pas à le voir. J'ai peur de la sensation que j'aurai si je le voyais, mais d'un autre côté, je sais qu'une partie de moi meurt d'envie de le voir débarquer.

Gabriel n'eut pas le temps de penser à autre chose qu'il vit Jordan entrer dans son champ de vision. Il se figea sur place, le visage marqué par la surprise à la vue de l'homme. Son cœur battait si fort qu'il crut qu'il allait sortir de sa poitrine. Plus rien ne semblait exister autour de lui, comme si tout s'était arrêté.

Lorsque l'homme se tourna en direction de Gabriel et que leurs regards se croisèrent, Gabriel changea instantanément d'expression.

Il est là, juste devant moi et pourtant il semble si loin. Il me paraît inatteignable alors que seulement quelques mètres nous séparent l'un de l'autre. Je sentis le désespoir et la tristesse refaire surface, remontant jusqu'à mes yeux qui se mirent à briller, au bord des larmes. Je ne pus rester face à lui plus longtemps, alors je me dirigeai vers la porte afin de sortir de la salle. J'arpentais d'un pas pressé les longs couloirs vides de l'Élysée, éclairés par les lustres, la nuit étant déjà tombée. J'étais perdu dans mes pensées qui me tourmentaient, me déconnectant totalement du monde extérieur jusqu'à ce que je sentis quelqu'un m'agripper par le bras, me ramenant à la réalité.

- Gabriel ? Prononça l'homme. Gabriel, tu m'écoutes enfin ?

Lorsque Gabriel se tourna vers l'homme et que leurs regards se croisèrent de nouveau, Jordan eut comme un déchirement au cœur. Gabriel semblait être redevenu un enfant, totalement perdu et envahi par des sentiments qui le dépassaient. Ses yeux semblaient supplier qu'on lui vienne en aide. En voyant cela, Jordan sentit les larmes monter à son tour. Comment avait-il pu faire autant de mal à Gabriel ?

Je regardais Jordan, les yeux dans les yeux, cherchant à comprendre ce qui était en train de se passer. Je voyais à travers son regard une forte inquiétude. Ses yeux brillaient comme s'il était sur le point de pleurer. J'essayai de parler à l'homme, mais lorsque j'ouvris la bouche, aucun mot ne sortit.

- Gabriel, dit Jordan d'une voix tremblante. Je te supplie de me pardonner. J'étais tellement en colère après ce que tu m'as dit et après m'avoir repoussé la dernière fois qu'on s'est vu. Alors j'ai voulu te faire souffrir comme moi j'ai souffert.
Je voulais que tu comprennes ce que j'ai ressenti à ce moment-là et je ne savais pas comment m'y prendre à part en te le faisant vivre à ton tour. Je ne pensais pas que cela aurait un si grand impact sur toi. Je m'en veux tellement de t'avoir fait subir ça.. Je sais que ce que je t'ai fait subir est impardonnable, mais je te le redemande. Pardonne moi s'il te plaît. 

En entendant cela, je ne pus m'empêcher de pleurer et les larmes commencèrent à couler le long de mes joues. Lorsque je sentis l'homme me prendre dans ses bras tout en me répétant qu'il était désolé d'un chuchotement frêle, je le serrai fort à mon tour et me mis à crier de douleur, essayant de trouver le moindre réconfort dans la chaleur corporelle de l'homme et évacuant toutes les émotions que j'avais accumulées jusqu'ici. Jordan mit l'une de ses mains derrière ma tête tout en gardant l'autre me tenant par le dos et se mit à pleurer silencieusement.

- Ça va aller Gabriel, je suis là maintenant. Je ne te laisserai pas tomber, dit Jordan du mieux qu'il put, les paroles à moitié submergées par sa respiration cassée et ses pleurs étouffés.

                                                                                
                                                                                           
                                                                                            Message


Je ne pensais pas m'arrêter là pour ce chapitre mais il me paraît déjà assez long comme ça alors je vais le séparer en deux parties. Promis prochain chapitre ce sera un peu plus joyeux. Je me fais pleurer moi même en lisant ce que j'écris :').


Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant