Forte fièvre

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Point de vue de Gabriel





Gabriel, encore allongé dans son lit, se réveilla en sentant quelque chose de froid et d'humide se poser sur son front. En ouvrant les yeux, il vit Jordan en train de l'éponger avec un gant de toilette imbibé d'eau froide.

— Oh, je t'ai réveillé ? Désolé, ce n'était pas mon intention, dit Jordan d'une voix posée.

— Ce n'est pas grave, répondis-je faiblement.

Gabriel regardait l'homme qui continuait de l'éponger. Il semblait exténué, ses yeux étaient à peine ouverts, et des cernes se dessinaient sous ses paupières.

— Tu as l'air fatigué, tu n'as pas bien dormi ? demandai-je, préoccupé par l'état de Jordan.

— Tu n'as pas arrêté de bouger dans ton sommeil, répondit l'homme, toujours aussi calme.

— Tu aurais dû aller dormir dans la chambre à côté. Maintenant, tu as de belles cernes à cause de moi, répondis-je avec un sourire amusé.

— Je surveillais ton état, gros malin. Tu étais brûlant toute la nuit, et ta respiration était agitée. Je n'allais pas te laisser sans surveillance, répondit l'homme, un peu sarcastique. Je ne sais pas comment tu as fait pour tomber malade en plein mois de juin, mais tu ne t'es pas raté. Il va falloir prévenir le président, tu n'es pas en état de travailler.

Gabriel ne se sentait pas bien du tout, mais la présence de Jordan le rassurait. Eux qui s'étaient enfin retrouvés après tout ce temps, voilà que Gabriel était cloué au lit.

— Merci de t'occuper de moi, c'est adorable, répondis-je d'une voix faible.

Gabriel commença à se redresser légèrement, tentant d'attraper son téléphone posé sur sa table de nuit.

— Wow, qu'est-ce que tu fais, Gaby ? Reste couché. Tu n'es pas en état de te lever, dit Jordan tout en le repoussant doucement au fond du lit.

— Il faut bien que je prévienne pour mon absence au travail, c'est toi qui viens de me le dire, répondis-je, un peu grognon.

— Oui, mais là, tu vois bien que tu ne peux pas. Sois raisonnable, s'il te plaît, rétorqua l'homme, un peu paniqué par le comportement de Gabriel.

— Si je ne le fais pas maintenant, ils vont s'inquiéter pour rien et me harceler d'appels. Il est quelle heure d'ailleurs ?

— Un peu tard pour t'inquiéter de tout ça, je crois, mais ne t'en fais pas. Je vais envoyer un message pour toi, répondit Jordan en saisissant le téléphone de son compagnon.

Gabriel fut pris de panique en voyant Jordan attraper son téléphone et tenta de l'en empêcher.

— Jordan, tu ne vas pas faire ça quand même ? On parle de mon travail, là ! Répondis-je, stressé.

— Ce n'est qu'un message au président, ça va. Et puis il est déjà au courant pour nous, non ? Répondit Jordan tout en tapant un message sur le téléphone.

Gabriel se couvrit le visage avec ses mains, désespéré par la situation. En le voyant, Jordan poussa un léger soupir.

— Ça va, ne t'inquiète pas pour ça. Il ne remarquera même pas que le message ne vient pas de toi. Et puis, même s'il le remarque, qu'est-ce que ça changerait ? Ce n'est pas la peine que tu te fatigues à envoyer un message alors que je peux le faire.

— Oui, c'est vrai.. Mais bon. On parle quand même du poste de Premier ministre, ça ne fait pas très sérieux, répondis-je, exaspéré par le manque de considération de l'homme.

Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant