Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]

Débat imprévu

Point de vue de Gabriel

Jordan était rentré chez lui, et les deux hommes avaient dormi chacun de leur côté. À peine s'étaient-ils retrouvés chacun dans leur lit qu'ils regrettaient déjà de ne pas pouvoir être ensemble.
Malgré cela, les deux hommes passèrent une bonne nuit.

Gabriel commença à ouvrir les yeux, le soleil se levait doucement.

On a passé qu'une seule nuit ensemble et pourtant, ça me fait vraiment bizarre de me réveiller seul. 

La première chose que fit Gabriel en se réveillant fut de regarder son portable en espérant avoir reçu un message de Jordan. En allumant son téléphone, un sourire se dessina sur ses lèvres.

De Jordan :

" Bonjour Gabriel, j'espère que tu as passé une bonne nuit. Je doute que tu sois réveillé à cette heure-là, alors je ne m'attends pas à recevoir de réponse tout de suite, mais dès que tu vois ce message, réponds-moi s'il te plaît. J'aimerais que tu me confirmes que tout va bien pour toi. "

Gabriel :

" Bonjour Jordan, tout va bien de mon côté. Cela ne fait qu'une nuit que nous ne nous sommes pas vus, mais tu me manques déjà. Et toi, comment vas-tu ? "

Gabriel n'eut à peine le temps de relire son message après l'avoir envoyé qu'il reçut une réponse de la part de Jordan.

Jordan :

" Content de voir que tu vas bien et si tu as le moindre problème, appelle-moi. Je me porte bien également même si ton absence m'est difficilement supportable. De ce que j'ai entendu, un nouveau débat se prépare pour demain et nous en ferons tous deux partie. Alors on se reverra plus tôt que prévu finalement. "

Gabriel était surpris de la réponse de Jordan, n'étant même pas au courant qu'un débat aurait lieu demain. Il ouvrit la boîte mail de son adresse professionnelle et effectivement, il venait de  recevoir un mail l'invitant à un débat pour demain. Jordan en fera aussi partie et, en plus d'eux deux, Bompard sera lui aussi présent.

Suite à cela, Gabriel et Jordan continuèrent de s'échanger des messages tout au long de la journée, ne semblant pouvoir supporter l'absence de l'autre autrement. Malgré cela, les deux hommes avaient beaucoup de travail. En plus du travail habituel, ils devaient se préparer pour le débat de demain qui semblait s'être organisé de manière in extremis.
Cependant, Jordan et Gabriel n'avaient qu'une seule chose en tête : le débat. Les deux hommes n'avaient passé qu'une seule journée sans se voir et pourtant, ils ne tenaient déjà plus l'un sans l'autre.

Gabriel s'apprêtait à quitter son bureau pour rentrer chez lui lorsqu'il aperçut le président se diriger vers lui.

– Bonjour Gabriel, prononça Emmanuel.

– Bonjour Monsieur le président, comment allez-vous ? Répondit-je gaiement.

– Je vais bien et toi ?

– Je vais bien merci. Vous vouliez me parler de quelque chose ? Demandais-je poliment.

– Oui, je voulais te parler du débat qui aura lieu demain. Tout d'abord, je tiens à m'excuser, on ne nous a prévenus que la veille du débat. J'aurais aimé que tu aies plus de temps pour te préparer, mais je ne m'inquiète pas pour toi. Je sais que tu t'en sortiras très bien.
Je voulais également te demander, lors de la réception d'avant-hier, tu avais complètement disparu en fin de soirée. Tu as eu une urgence ? Demanda Emmanuel d'un ton curieux.

Gabriel sentit le stress monter en lui en entendant cela tout en repensant à tout ce qui s'était passé cette nuit-là.

– Oh non, j'étais parti aux toilettes et en sortant j'étais mort de fatigue. Je serais bien retourné vous souhaiter une bonne soirée, mais avec tout le monde j'aurais eu du mal à vous retrouver. Répondit-il, un peu gêné.

– Oui, je comprends. Avec tout le travail que tu as, c'est bien que tu prennes ta fatigue au sérieux. J'espère que tu ne m'en veux pas trop de t'exploiter autant, répondit Emmanuel d'un ton amical.

– Non, je suis heureux de pouvoir vous suivre dans cette lutte pour notre pays, même si ce n'est pas toujours facile.

– Heureusement que tu es là, Gabriel. Je ne sais pas comment je ferais sans toi. Merci pour tout le travail que tu fais et  bonne chance pour ton débat de demain.

– Merci monsieur, je ne vous décevrai pas.

Emmanuel se redirigea vers son bureau. Gabriel quitta le sien, retourna vers sa voiture et rentra chez lui. Il se fit à manger, prit une douche et, après avoir renvoyé quelques messages à Jordan tout en lui souhaitant bonne nuit, il se mit au lit et s'endormit.

Une fois réveillé, Gabriel passa à son bureau très tôt, ne sachant quoi faire, impatient d'être au débat qui allait avoir lieu. Il se mit à fond dans son travail, cherchant à s'occuper au mieux. Après avoir passé une grosse matinée de travail, il partit manger avant de se diriger vers le lieu du débat. Il était si impatient d'y aller qu'il arriva presque une heure à l'avance sur l'heure du rendez-vous.

Après être passé par la salle de maquillage, Gabriel se dirigea vers une salle annexe dans laquelle il pouvait attendre et, en entrant dans la salle, il aperçut Jordan qui lui aussi semblait être arrivé bien en avance.

– Jordan, tu es déjà là ? Prononça-t-il un grand sourire aux lèvres.

– Bonjour Gabriel, et oui, en avance tout comme toi apparemment, répondit-il un sourire aux lèvres également, semblant être réceptif à la joie de Gabriel.

Les deux politiciens ne se privèrent pas de sauter dans les bras l'un de l'autre, étant tous deux seuls dans la pièce où ils se trouvaient.

– Comment tu vas ? Demanda-t-il.

– Bien et toi ? Répondit Jordan, fixant Gabriel d'un regard brûlant de passion.

– Je vais très bien, je suis content de te revoir, répondit-il, ne lâchant pas Jordan des yeux.

Les deux hommes semblaient avoir attendu ce moment depuis une éternité maintenant. Malheureusement pour nos deux tourtereaux, il ne fallut qu'une dizaine de minutes avant que des caméras déambulent dans la salle, braquées sur Jordan et Gabriel, les filmant hors plateau. Semblant chercher à montrer le comportement qu'ils avaient l'un envers l'autre en dehors des débats. Ils durent donc se retenir d'échanger plus longtemps en attendant que le débat commence.

Peu de temps après, Bompard arriva à son tour et, une fois qu'il était prêt, le débat put commencer.

Le débat fut très animé. Les trois politiciens n'ont pas arrêté de se lancer des piques tout le long. Tout le monde fut hypnotisé par les échanges verbaux que se lançaient les trois hommes. Malgré cela, Jordan et Gabriel ne purent s'empêcher de s'échanger des regards et des sourires complices tout au long de celui-ci.

Après avoir fini le débat, les trois politiciens se saluèrent avant de quitter le plateau.

Jordan suivit Gabriel dans un des couloirs du bâtiment et les deux hommes s'isolèrent dans une des nombreuses salles vides du bâtiment.

Jordan referma la porte derrière eux. À peine cela fut-il fait que Jordan se dirigea vers Gabriel sans dire un mot. Il attrapa l'homme avant de le plaquer contre le mur. Jordan et Gabriel se regardèrent dans les yeux pendant plusieurs secondes. Une seconde passa, puis deux, puis trois, les deux hommes semblaient se regarder depuis une éternité tant leurs désirs étaient grands et le temps semblait long. Et la quatrième seconde, ou bien la dixième, comme cela pourrait être la centième, fut la seconde de trop. Les deux amoureux commencèrent à s'embrasser passionnément.

Eux qui avaient passé leur temps à s'embrasser depuis la nuit et la journée qu'ils avaient passées ensemble. Cela faisait pratiquement deux jours que leurs lèvres ne s'étaient plus rencontrées et ces retrouvailles furent comme une explosion des désirs qu'ils contenaient depuis que Jordan avait quitté le domicile de Gabriel.
Les deux politiciens ne semblaient pas vouloir s'arrêter, leurs souffles, leurs corps, leurs regards, la chaleur de leurs langues qui dansaient l'une avec l'autre. Plus rien ni personne ne pouvait les empêcher de se donner complètement l'un à l'autre tout en se laissant dominer par le désir et le plaisir qu'ils partageaient.