Point de vue d'Attal
Cela faisait trois jours que les élections européennes avaient eu lieu et que l'Assemblée nationale avait été dissoute. Gabriel enchaînait les journées de travail sans trouver le moindre répit. Depuis le jour des élections, il n'avait presque pas dormi, à peine six ou sept heures en tout, et la fatigue commençait à se faire sentir.En pleine journée de travail dans son bureau, Gabriel atteignit ses limites et se mit à pleurer.
Je n'en peux plus. Je n'arrête pas de penser à Jordan, à ce qu'il a fait. Je ne peux pas croire que tout ça n'était pas vrai pour lui. Qu'est-ce que je suis censé faire maintenant ? Je travaille encore et encore sans relâche alors que la seule chose qui me préoccupe vraiment, c'est lui. Il m'a brisé, je n'ai plus la force de continuer. Je n'ai plus la force de ressentir tout ça, de penser à toutes ces choses. J'aimerais que tout s'arrête.
Gabriel était au fond du gouffre. La charge astronomique de travail, le manque de sommeil et la trahison de Jordan le rongeaient de l'intérieur depuis des jours. Les pensées noires naissaient de plus en plus dans son esprit. Tout était devenu source de malheur pour lui et il commençait à perdre tout espoir en un avenir heureux.
Après avoir pleuré pendant ce qui lui sembla être des heures, Gabriel reprit son calme et essaya de se concentrer sur le discours qu'il devait préparer pour les élections législatives à venir. Après une heure de plus de travail sur son texte, il en fut finalement satisfait et décida de rentrer chez lui pour se reposer après cette journée chargée en émotions.
Une fois chez lui, il s'installa confortablement devant la télévision et zappa sur les chaînes d'information. Il tomba sur un discours de Jordan Bardella. En le voyant à la télé, Gabriel ne put s'empêcher de pleurer à nouveau.
Pourquoi ? Pourquoi semble-t-il se porter si bien ? N'a-t-il donc aucun cœur ? Après tout ce qu'il m'a fait, comment peut-il ne pas se sentir coupable ? Je n'en peux plus, je suis trop fatigué. Il faut que j'aille dormir, sans quoi je ne tiendrai pas une journée de plus. Il faut aussi que je sois en forme pour mon discours, je ne peux pas me présenter devant les caméras avec une tête pareille.
Gabriel éteignit la télé, prit une douche et partit se coucher. Malheureusement, il avait beau essayer, il ne trouvait pas le sommeil. Après avoir essayé de dormir dans toutes les positions possibles pendant plusieurs heures, Gabriel finit par s'endormir, mais ses rêves furent hantés par des cauchemars, tous en lien avec Jordan et ce qu'il lui avait fait.
Après avoir été réveillé une énième fois par un mauvais rêve, il vit les rayons de soleil commencer à apparaître à sa fenêtre. Il était temps pour lui d'attaquer cette nouvelle journée de travail et de prononcer le discours qu'il avait préparé la veille.
Comme à son habitude, il se leva, s'habilla, prit son petit déjeuner et partit vers son bureau pour cette nouvelle journée de travail.
J'ai tellement mal dormi cette nuit que les cernes marquent toujours mon visage, même après avoir tout essayé pour les faire disparaître. Tant pis, ce ne sera pas la première fois que je fais une apparition en public avec une tête comme celle-là, de toute façon.
Une fois arrivé à son bureau, Attal fit une journée de travail acharné, comme à son habitude. Il pensait toujours à Jordan, mais il avait déjà bien évacué ses émotions la veille. La journée était dure, mais plus supportable que la précédente.
Plus tard dans la journée, vers le début de soirée, Gabriel se rendit à l'Élysée pour prononcer le discours qu'il avait préparé. Il allait mieux que la veille, mais son visage le trahissait. En voyant Gabriel, Macron ne put s'empêcher de s'inquiéter pour son Premier ministre, mais Gabriel lui assura que tout allait bien. Il ne voulait pas déranger Emmanuel avec tout le travail qu'il avait déjà.Une fois que tout était prêt, Gabriel se mit en place et commença son discours. A travers sa voix il semblait plus imperturbable que jamais, mais son visage laissait croire tout le contraire. Le Premier ministre semblait plus être au plus bas et cela n'échappa pas à notre cher Bardella, qui ne manqua pas le discours de Gabriel.
En voyant l'état de Gabriel, Jordan ne put s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Il avait l'air mort de fatigue, son visage semblait encore marqué par les larmes qui avaient coulé malgré le temps passé. Sans parler de la ferveur et de l'ambition qui semblaient avoir quitté l'homme.
À la fin du discours de Gabriel, Jordan prit son téléphone, voulant envoyer un message, mais il revit le dernier message qu'il lui avait envoyé et auquel Gabriel n'avait même pas pris le temps de répondre, ce qui le fit changer d'avis. Il ne pouvait pas revenir lui parler par message après cela. Il fallait qu'ils se parlent en vrai. Mais Jordan ne savait pas quand ils pourraient se revoir.
Par chance, peu de temps après le discours d'Attal, un message fut envoyé à chaque politicien faisant partie de l'Assemblée nationale ou occupant des postes politiques importants, les invitant à une réception organisée le lendemain suite aux résultats des élections européennes.
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Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]
FanficIls sont rivaux et ne cessent de s'affronter l'un l'autre par le biais des débats. Pourtant, ils ne peuvent s'empêcher de s'aimer. Ils ne se connaissent pas en dehors du plan politique, sur lequel ils ne s'entendent pas, et pourtant ils semblent tou...