Débat

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Point de vue d'Attal

Aujourd'hui est un jour important pour nous. Un débat est prévu entre Jordan Bardella et moi. Ce débat aura des conséquences importantes sur les élections européennes. Emmanuel et les autres comptent sur moi, je n'ai pas le droit à l'erreur.

Attal se dirigeait vers l'Élysée afin de mettre en place les derniers préparatifs pour le débat prévu avec Jordan Bardella et ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Il sentit une source de stress grandir en lui et se demandait pourquoi. Il avait déjà eu affaire à Bardella auparavant, et avait l'habitude des débats avec ses rivaux politiques, et pourtant il ne pouvait s'empêcher de ressentir ce stress profondément ancrée en lui.

-Pourquoi je n'arrête pas de penser à Jordan Bardella ? Je n'ai pas à stresser pour ce débat face à lui, je m'y prépare depuis des jours maintenant. J'ai revu tous mes arguments et mes contre-arguments, toutes mes défenses et toutes les failles dans notre campagne et notre programme. Et pourtant, je n'arrive pas à me détacher de cette incertitude qui m'anime.

Alors que le premier ministre était toujours perdu dans ses pensées, il arriva finalement à l'Élysée et se dirigea vers le bureau du président Emmanuel Macron et entra.

-Ah, bonjour Gabriel, comment vas-tu aujourd'hui ? Demanda le président, d'une voix dynamique.

-Un peu fatigué, mais ça va, et vous Monsieur le Président ? Répondis-je, d'un air amical.

-Tout va très bien, merci. Je sais que je ne te laisse pas vraiment de répit en ce moment, et j'en suis désolé, mais essaye de te ménager au mieux, ta santé passe avant le reste.
Malgré cela, il faut que l'on revoie ensemble les préparatifs pour le débat de ce soir, nous n'avons pas le droit à l'erreur, le Rassemblement National ne doit gagner les élections sous aucun prétexte, dit le président, déterminé à gagner ces élections.

Face aux mots qu'Emmanuel prononçait, l'incertitude enfouie en moi grandissait, me laissant un poids énorme sur les épaules. Tout reposait sur moi, ce discours allait avoir un impact énorme sur les prochaines élections européennes. Je ne pouvais pas me permettre d'envisager l'échec.

-Repassons point par point notre ligne d'attaque et de défense, répondis-je, voulant être le plus préparé possible pour ce débat.

Emmanuel Macron et Gabriel Attal repassèrent l'ensemble des arguments qu'ils avaient mis en place pour le débat pendant, et ce pendant plusieurs heures.
Désormais, ils pouvaient percevoir à travers l'une des fenêtres, le soleil baisser en intensité. Le début d'une soirée d'été ensoleillée commençait.

Il était temps pour Attal d'affronter cette source de stress qu'il avait ressentie plus tôt dans la journée. Le débat allait bientôt commencer.

Après avoir revu tout ce que nous avions préparé, je partis en direction du bâtiment où aura lieu le débat.
Le stress et l'incertitude que je m'étais efforcé de réprimer s'étaient atténués, et le poids qui pesait sur mes épaules s'était allégé. Je me sentais fin prêt et déterminé à mener ce débat face à Jordan.

Même si j'ai du respect pour lui en tant que personne, je n'adhère pas du tout aux mêmes idéaux politiques que lui. Je ne peux pas flancher face à lui, pas maintenant, pensais-je, la tête dans les nuages.

Le soleil tapait fort malgré l'heure tardive de la journée, ce qui me fit revenir à la réalité. Il y avait cet éclairage calme que peut nous donner un coucher de soleil en été.
L'air frais rendait la chaleur supportable, et les rues de Paris étaient étrangement calmes, mais cela ne me déplus pas.
Les reflets du ciel d'un orange brûlant dans la Seine rendaient les rues de Paris plus belles encore, et durant tout le trajet vers le lieu du débat je ne pu me lasser de cette si belle soirée.

Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant