Conflit

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Point de vue de Jordan

Jordan fut le premier à sortir du sommeil. Dans ses bras se trouvait toujours l'homme avec qui il avait passé une longue nuit mouvementée. Gabriel dormait paisiblement, collé à son amant.

Jordan aurait tant voulu se rendormir et ne jamais plus quitter la chaleur de l'homme qui se trouvait à ses côtés, mais il était l'heure pour eux d'affronter cette nouvelle journée de travail.

Il commença à embrasser délicatement son partenaire dans le cou, le sortant peu à peu de son sommeil.

Gabriel, en refaisant surface, n'eut d'autre réaction que de serrer l'homme dans ses bras tout en grognant légèrement, ne semblant pas vouloir se lever.

Malheureusement pour lui, il avait un texte à préparer pour son discours qui devait avoir lieu tôt dans l'après-midi, et il n'avait plus une minute à perdre.

— Gabriel, il faut que tu te lèves, chuchotais-je à l'oreille de l'homme.

— J'ai pas envie, répondit Gabriel, toujours en train de grogner.

Jordan était exaspéré par le comportement de l'homme, même s'il trouvait ça très mignon.
Si Jordan était un véritable enfant lorsqu'il s'agissait de manger, Gabriel l'était lorsqu'il s'agissait de se réveiller.

Après avoir lutté pendant plusieurs minutes, Jordan réussit enfin à faire sortir le Premier ministre de son lit. Les deux hommes purent finalement prendre le petit déjeuner ensemble.

— Il va falloir que je me dépêche pour le discours de tout à l'heure, il ne me reste pas beaucoup de temps. Je file au travail, prononça Gabriel en se dirigeant vers Jordan avant de l'embrasser.

À peine Gabriel eut-il tourné les talons qu'il sentit son amant l'attraper par le bras.

— Je crois que tu as oublié quelque chose, prononçais-je, un sourire mesquin aux lèvres.

Gabriel ne comprenait pas à quoi Jordan faisait allusion, jusqu'à ce que celui-ci vienne lui caresser le cou.

Gabriel, paniqué, se dépêcha d'atteindre la salle de bain. En voyant les marques qu'il avait dans le cou, il crut mourir de honte. Heureusement que Jordan l'avait retenu avant qu'il ne parte au travail. Comment aurait-il pu justifier cela ?

Finalement, il attrapa sa trousse de maquillage avant de sentir Jordan se placer juste derrière lui.

— Laisse-moi faire, ce sera plus simple comme ça, prononça Jordan d'une voix plus calme.

Gabriel se contenta donc de regarder son reflet et celui de son compagnon dans le miroir. Il pouvait voir Jordan appliquer minutieusement le fond de teint sur sa peau. Jordan semblait complètement dévoué à la tâche, cherchant à réparer ses erreurs, une expression de culpabilité sur le visage.

Gabriel attrapa l'une des mains de l'homme sans se retourner, toujours en train de fixer le miroir. En réponse au geste de Gabriel, Jordan dirigea ses yeux vers le miroir à son tour. Leurs regards se croisèrent à travers celui-ci.

— Tu t'en veux pour les marques que tu m'as faites ? Demanda Gabriel, essayant de réconforter l'homme.

— Tu m'avais demandé de ne pas faire ça ici, mais je ne t'ai pas écouté. Et maintenant, c'est toi qui en paies le prix, répondis-je, m'en voulant de retenir l'homme plus longtemps.

Gabriel serra la main de Jordan un peu plus fort, cherchant à le rassurer du mieux qu'il pouvait.

— Ce n'est pas grave, ne t'en veux pas pour si peu, s'il te plaît. Je finirai de préparer mon discours à temps.

Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant