Chagrin d'amour

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Point de vue de Jordan




Cela faisait plus d'une semaine maintenant que Bardella et Attal ne s'étaient pas parlé suite au message que le premier ministre avait envoyé, mais cela allait changer.

Aujourd'hui, un autre débat entre Gabriel et moi est prévu. Comment va-t-il réagir en me voyant maintenant ?

Jordan était toujours blessé par le rejet qu'il avait subi de Gabriel, mais il était aussi très inquiet de l'attitude que Gabriel aurait à son égard désormais. Cela le préoccupait beaucoup, mais pour autant, il avait une journée bien chargé, et ne pouvait s'y pencher plus longtemps.

Alors, Jordan se prépara avant de se diriger vers sa voiture, et partit rejoindre les locaux de son parti. Une fois arrivé là-bas, il salua son équipe avant de se rendre dans la salle où devait avoir lieu la réunion de son parti qui était prévue aujourd'hui.
Il s'installa, un silence pesant, étant le premier arrivé sur les lieux, avec pour seul bruit audible, le fond de ses pensée tourmenté par le rejet d'Attal. Les autres participants de cette réunion arrivèrent quelques minutes après lui, et celle-ci put commencer.
Durant cette réunion, de nombreux thèmes liés à leur campagne furent abordés, mais Jordan n'écouta que très peu ce qu'ils purent se dire. Il était trop absorbé par le débat qui allait avoir lieu cet après-midi. Plus particulièrement, il était focalisé sur son adversaire durant ce prochain débat, Gabriel Attal.

Une fois la réunion terminée, Jordan sortit de la salle, suivi de ses nombreux collègues. Il traversa les couloirs du bâtiment avant de retourner à sa voiture, toujours perdu dans ses pensées. Une fois installé dans celle-ci, il démarra et partit pour le débat qui allait bientôt commencer.

Arrivé sur les lieux, il se rendit à la salle de maquillage dans laquelle il aperçut Gabriel.
À la vue de l'homme qu'il aimait, il ressentit une forte douleur au niveau de sa poitrine. La personne qu'il aimait était juste devant lui et pourtant il semblait inatteignable.

Lorsque Gabriel vit Jordan à son tour, il fit tout pour l'éviter du mieux qu'il pouvait. Ce qui fit encore plus de mal à Jordan.

Le débat entre les deux politiciens allait bientôt commencer, mais Jordan n'arrivait pas à se calmer. Il était prit par la peur de ne pas réussir à contenir l'attraction qu'il ressentait pour l'homme, et il était terrifié à l'idée de ne plus réussir à contenir la souffrance qui l'animait depuis plus d'une semaine maintenant. 

 Malheureusement, il n'avait plus le choix. Il était appelé sur le plateau pour commencer le débat. Alors les deux politiciens s'installèrent face à face, et le débat commença.

Jordan plongea son regard dans celui de Gabriel Attal. Il n'avait plus du tout le même regard que lors du dernier débat. Son regard ne reflétait que tristesse et regret. En voyant cela, Jordan sentit son cœur se serrer de douleur.
Le voir dans cet état lui était difficilement supportable. Il aurait tant voulu pouvoir prendre l'homme dans ses bras afin de consoler toutes ses peines, mais c'était impossible. Alors, les deux rivaux se lancèrent dans le débat avec rage. Aucun des deux politiciens ne semblaient prêt à laisser l'autre gagner du terrain. Mais à chaque phrase, chaque réponse qu'ils apportaient, leurs cœurs se blessaient un peu plus encore.

À peine la fin du débat annoncée, Gabriel quitta le plateau, semblant se diriger vers la sortie du bâtiment, d'un pas pressé.

Jordan repensa au regard que l'homme avait porté durant tout le débat à son égard. Puis finalement, il repensa au soir où Gabriel l'avait laissé sans réponse, s'éloignant de lui sans se retourner.

Je ne peux pas le laisser partir comme ça, pas une seconde fois, pensais-je.

Jordan rattrapa Gabriel et l'interpella, mais Gabriel semblait ignorer l'homme. Face à cela, Jordan ne sut quoi faire. Il était acculé, et désespéré. Il ne pouvait pas accepter le fait que la situation entre eux reste comme elle était. Alors, par désespoir, il attrapa Gabriel par le bras, et le traîna dans la pièce vide la plus proche, avant de refermer derrière eux.

- Bardella, mais qu'est-ce que vous faites, lâchez-moi ! Prononça Gabriel, un peu paniqué.

Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant